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Tony Blair en Chine et en Inde, à l'ombre de la guerre du textile avec Pékin

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4 sept. 2005

LONDRES, 4 sept 2005 (AFP) - A peine rentré de vacances, Tony Blair part dimanche pour la Chine, puis l'Inde, pour des sommets entre l'Union européenne et les géants asiatiques qui seront obscurcis par la crise du textile entre Bruxelles et Pékin.


Tony Blair arrive à Beijing - Photo : John D.McHugh

M. Blair, dont le pays assure jusque fin décembre la présidence semestrielle de l'UE, arrivera à Pékin lundi pour deux jours de dialogue avec le président Hu Jintao et le Premier ministre Wen Jiaboa.

A New Delhi mercredi et jeudi, il doit rencontrer son homologue indien Manmohan Singh, avant de repartir jeudi soir pour Londres.

Cette tournée sera la première en Asie pour Tony Blair depuis deux ans, excepté une courte visite à Singapour début juillet pour vendre avec succès la candidature de Londres pour les JO 2012.

Cette visite devrait permettre à l'UE de renouer le dialogue avec l'Asie après une année "eurocentriste" marquée par l'élargissement de l'UE ou l'effondrement de la constitution européenne.

A cette occasion, l'UE sera représentée par Tony Blair mais aussi le président de la Commission européenne, Jose Manuel Durao Barroso, et le commissaire européen pour le Commerce Peter Mandelson.

"Nous allons nous mettre d'accord sur un nouveau dialogue stratégique avec la Chine et (...) nous allons lancer un nouveau partenariat qui nous permettra d'agir conjointement sur le changement climatique", a déclaré Jose Manuel Barroso vendredi.

Tout espoir d'amener la relation entre l'Union européenne et Pékin, vieille de 30 ans, à un niveau plus ambitieux, semble cependant entravé par la crise née des quelque 80 millions de pullovers, pantalons, T-shirts ou sous-vêtements produits en Chine et bloqués dans des ports européens.

La livraisons de ces vêtements aux détaillants européens est actuellement gelée car la Chine a dépassé ses quotas de production. Ces quotas, fixés en juin, sont entrés en application le 12 juillet.

Italie, Espagne, France, Grèce et Portugal seraient opposés à une proposition visant à laisser entrer tous les produits commandés avant le 12 juillet.

"Tony Blair va se trouver dans la situation plutôt étrange de quelqu'un en faveur du libre-échange qui devra défendre une position à laquelle il ne croit pas", a souligné Mark Leonard, du Centre pour les réformes européennes, basé à Londres.

Le commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson, un ami de longue de Tony Blair, sera également à Pékin pour tenter de convaincre ses interlocuteurs chinois de faire quelques concessions.

Les autres dossiers épineux qui opposent actuellement Pékin et l'UE sont l'embargo des ventes d'armes à la Chine, qui remonte à 1989 et aux événements de la place Tian'anmen, ainsi que la demande par la Chine de la reconnaissance de son statut d'économie de marché.

Le Haut représentant pour la politique étrangère de l'Union européenne, Javier Solana, a affirmé récemment à l'agence de presse chinoise Xinhua que l'intention de l'UE reste de lever son embargo sur les ventes d'armes "aussi rapidement que cela sera possible concrètement".

A New Delhi, Tony Blair et ses partenaires de l'UE devraient se mettre d'accord sur "un plan d'action" destiné à marquer leur intention d'un "engagement plus intense" avec l'Inde.

"L'Union européenne et l'Inde savent et démontrent qu'elles sont plus que jamais importantes l'une pour l'autre", a déclaré M. Barroso vendredi, précisant que ce "plan d'action" devrait couvrir des domaines aussi variés que l'environnement, la sécurité, le commerce et les investissements.

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