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Paul Kaplan
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2 nov. 2017
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Under Armour revoit ses prévisions annuelles à la baisse

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Reuters
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Paul Kaplan
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2 nov. 2017

Under Armour a revu ses prévisions annuelles à la baisse après avoir annoncé un recul de ses recettes trimestrielles de 4,5 %, à 1,4 milliard de dollars (1,2 milliard d'euros). L'équipementier a notamment dû faire face à une compétition acharnée avec Nike et Adidas sur le continent nord-américain.


Under Armour peine sur le marché américain face au mastodonte Nike et à la montée en puissance du challenger Adidas. DR


Les actions du fabricant américain, qui faisaient déjà partie des valeurs les moins performantes de l'indice S&P 500 l'an dernier, ont chuté de 16 %, à 13,82 dollars (11,85 euros).

Son rival Nike a lui aussi rencontré des difficultés sur plusieurs chaînes de distribution qui vendent les produits Under Armour : Dick's Sporting Goods, Finish Line et Hibbet.

L'équipementier sportif a de nouveau rencontré des difficultés sur son marché le plus important, l'Amérique du Nord, où un manque d'innovation, associé à la guerre des prix qui s'intensifie entre les détaillants, ont rogné les bénéfices.

L'un des facteurs des difficultés de l'entreprise est lié à l'essoufflement de la demande pour les articles de mode « athleisure », tendance qui consiste à porter des vêtements sportifs dans un contexte de tous les jours. Les chaînes de magasins qui stockaient ces produits en masse il n'y a pas si longtemps, ont décidé de réduire leurs rayonnages, provoquant un déclin de 12 % pour les recettes wholesale d'Under Armour.

Le repositionnement stratégique d'Adidas, outsider qui n'avait rien d'inquiétant pour ses concurrents nord-américains il y a encore deux ans, a contribué à accentuer les problèmes d'Under Armour. L'équipementier allemand a réussi à reconquérir de nombreux consommateurs grâce à ses lignes de chaussures rétro.

Les recettes d'Under Armour ont chuté de 4,5 % au cours du trimestre qui s'est achevé le 30 septembre : il s'agit de son premier revers depuis 2005, quand la marque a commencé à annoncer publiquement ses résultats. L'entreprise a également parlé de « difficultés d'exploitation » liées à la mise à jour de son système informatique pour justifier la chute de ses ventes.

La société, basée à Baltimore, dans le Maryland, a revu ses prévisions pour l'année entière. Elle estime désormais sa croissance annuelle à quelques points, contre une estimation de 9 à 11 % précédemment.

« Il s'agit d'un problème interne plutôt que de facteurs externes, a commenté Neil Saunders, directeur général du bureau d'analyses GolbalData Retail. Ces résultats témoignent de problèmes inhérents à la marque et à sa proposition. D'autant plus que les résultats des autres marques et détaillants ne sont pas aussi désastreux. »

L'entreprise a annoncé que son bénéfice net avait réduit de moitié, soit 54,2 millions de dollars (46,6 millions d'euros), en raison notamment d'un coût de 85 millions de dollars lié à un plan de réduction de la masse salariale et de fermeture de magasins.

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