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Une ONG accuse Caracas de saper la lutte contre les "diamants de la guerre"

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9 oct. 2007


LONDRES, 9 oct 2007 (AFP) - L'ONG Global Witness accuse le Venezuela de saper les efforts pour éliminer les "diamants de la guerre" du marché mondial et a demandé mardi 9 octobre son expulsion du Processus de Kimberley (KP), une initiative mondiale visant à réglementer le commerce des diamants bruts.

"Global Witness demande aujourd'hui à la Commission européenne, qui préside actuellement le Processus de Kimberley, d'expulser le Venezuela du système de certification des diamants brut pour avoir négligé de façon flagrante de se conformer aux règles", selon un communiqué.

"Près d'un an après l'apparition de preuves claires de trafic de diamants au Venezuela, le pays continue de passer outre (les résolutions) du Processus de Kimberley", souligne le directeur de Global Witness, Charmian Gooch.

Un rapport datant de 2006 réalisé par le Partenariat Afrique Canada a révélé que "des millions de dollars de diamants vénézuéliens ont été extraits illicitement et passés en fraude vers le Guyana et le Brésil", d'où ils ont pénétré les circuits du commerce illégal, souligne Global Witness.

L'ONG souligne que le Venezuela n'est pas le seul pays à violer les résolutions du Processus de Kimberley. En 2006, un rapport de l'ONU a souligné que "quelque 23 millions de dollars de diamants de la guerre ont été importés illégalement de Côte d'Ivoire".

Cette année "de nouveaux témoignages confirment que la production et le commerce de diamants ivoiriens continue" et relèvent que des commerçants de Dubaï étaient en possession de grandes quantités de diamants non certifiés d'origine africaine.

Le Processus de Kimberley, soutenu par l'ONU et qui regroupe quarante-cinq pays et organisations internationales, a été créé en mai 2000 pour empêcher les "diamants de la guerre" ou d'autres pierres précieuses exportés illégalement, de servir à acheter des armes, comme c'était le cas lors des guerres civiles au Liberia, en Sierra Leone et en République démocratique du Congo.

Il impose aux pays producteurs membres du processus de certifier la provenance des diamants bruts et aux pays qui les taillent ou les vendent de n'accepter que des diamants certifiés.

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