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White Tent : des nomades de la mode font marque commune à Lisbonne

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6 mars 2008

LISBONNE, 6 mars 2008 (AFP) - Un Portugais, une Russe et une Birmane présentent ce week-end leur collection commune sous le label "White Tent" au salon "Moda Lisboa", d'où ils espèrent conquérir le marché international.


White Tent collection été 2008

"White tent" (tente blanche) est le fruit d'une rencontre improbable entre trois jeunes créateurs de nationalités, d'univers et de cultures différentes.

"Le blanc renvoie à une certaine neutralité par rapport aux trois cultures différentes que nous représentons, tandis qu'avec le mot +tente+ nous voulions nous opposer à l'expression consacrée +maisons de couture+ qui désigne les grands noms du milieu de la mode et mettre en valeur notre nomadisme", explique à l'AFP Pedro Noronha-Feio.

Pedro, le Portugais, Ei Ei Kyaw, la Birmane, et Evgenia Tabakova, la Russe, âgés de 27 à 28 ans, se sont rencontrés pendant leurs études de stylisme à Londres, où ils ont cohabité dans le même appartement plusieurs mois. Rapidement, ils ont eu envie de créer leur propre marque. Un projet qui s'est concrétisé il y a un peu plus d'un an à Lisbonne.

Privilégiant les formes amples, fluides, géométriques et déstructurées, les couleurs neutres, "White Tent" associe des éléments futuristes, renvoyant à l'univers de la science-fiction, à des références plus traditionnelles.

Pour la collection automne-hiver, dont le thème est la représentation du mouvement, le trio a mis un peu de couleur, quelques touches de rouge et mauve, dans sa palette de blancs et noirs.

Installés dans un petit atelier de la banlieue ouest de Lisbonne, les créations "White Tent" sont le résultat d'un travail collectif où chacun apporte sa touche personnelle. Si les mailles tricotées sont la spécialité d'Evgenia, Ei Ei préfère dessiner les patrons, tandis que Pedro travaille les drapés.

"En tant que collectif nous avons des idées et des compétences différentes, mais il y a toujours un fil conducteur. Par exemple, je peux arriver un matin à l'atelier avec un croquis pour le présenter à Ei Ei et à Evgenia. Elles peuvent suggérer des retouches ou d'y ajouter tel ou tel élément, explique Pedro. Mais chacun d'entre nous maîtrise l'ensemble du processus de création."

Les trois artistes sont conscients de l'étroitesse du marché portugais, où les débouchés pour des vêtements pouvant coûter plusieurs centaines d'euros sont limités.

"Au Portugal, il y a très peu de boutiques qui s'adressent à notre cible de clients: un public plutôt urbain, branché, d'une trentaine d'années, sensible à une certaine esthétique", explique Pedro.

Si le projet "White Tent" est né au Portugal, les trois créateurs espèrent rapidement percer à l'international, misant sur les capitales qu'ils connaissent le mieux: Londres et Moscou. Pour ce faire, ils comptent sur le tremplin du salon Moda Lisboa, qui se tient cette fin de semaine à Estoril, dans la banlieue huppée de Lisbonne, où ils vont présenter leur dernière collection dimanche.

Par Levi FERNANDES

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