Y/Project en mode croissance

Auteur :

Chenu Alexis

Publié le
21 juin 2017

Sur la carte postale envoyée pour le défilé, la photo du bâtiment de la Générale d’Electricité. Ce garage monumental, lieu de concert et squat dans les étages, est l’adresse choisie par Glenn Martens, créateur belge à la tête du label Y/Project depuis quatre ans.

Formé d’abord à l’architecture d’intérieur à Bruges, puis diplômé de l’Académie Royale d’Anvers, il monte une première marque en 2012 avant d’être appelé pour succéder à Yohan Serfaty, qui dirigeait la marque jusqu’à sa disparition.

Influencé par l’architecture donc, par les figures royales, le baroque comme le Moyen-Age, son vestiaire mélange ses cultures à ses racines 90's, « période où j’ai grandi confie Glenn Martens, le mix aboutissant à une vision au romantisme très contemporain ».

Pour sa collection printemps-été 2018, les silhouettes des mannequins streetcastés faisaient donc référence à Paris, ville du créateur, pensée « dans ses héritages passés, son patrimoine, son cosmopolitisme, ses métissages aussi », et figurée en jeux de volumes, associations de belles matières (daim, lin, nylon…) et détournement aux accents 1980-90. Un défilé aux identités fortes qui se concluait par une ovation du public et quelques cris de joie.

Soutenue par l’investisseur Gilles Elalouf, ex-directeur de la Stratégie Interactive du groupe Publicis et PDG d'Y/Project, la marque connaît depuis quelques saisons une croissante très forte, passant de 50 points de vente dans le monde (collection automne-hiver 2016) à plus de 130 aujourd’hui.

Distribuée depuis son lancement chez Opening Ceremony ou l’Eclaireur à Paris, forte aux Etats-Unis (New York et Los Angeles), en Italie, Chine et Royaume-Uni, la marque est aussi présente dans les grands magasins, Harvey Nichols (Hong Kong), Selfridges aussi (Royaume-Uni) et prochainement, sur l’hiver, aux Galeries Lafayette ainsi que dans les boutiques Martine Chambon de Courchevel et Saint-Tropez.  

Basée à Paris, la société fait fabriquer ses produits en Italie, au Portugal, en Tunisie et en France, et devrait s’intéresser cette année à renforcer sa présence en Corée, l’un des prochains marchés visés avec l’Allemagne.