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16 févr. 2017
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Etats-Unis : les taxes frontalières, une condamnation à mort pour l'industrie de la mode ?

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16 févr. 2017

Accusé de coûter des milliers d’emplois aux Etats-Unis, l’Accord de libre-échange nord-américain (Alena) fait l’objet d’attaques de la Maison Blanche. De quoi inquiéter la filière textile américaine, dont 64 000 emplois dépendent des échanges textiles avec le Mexique. Les acteurs du jeans pourraient être les premières victimes du rétablissement des barrières douanières.
 

Les acteurs du jeans s'inquiètent de futures mesures douanières avec le Mexique - AFP


Et notamment le marché américain du jean masculin, dont 40 % des pièces vendues chaque année proviendraient du Mexique, selon l’Association américaine de l’habillement et de la chaussure (AAFA). Outre des emplois chez les entreprises dépendantes de l’Alena, une mesure forte de l’exécutif, qui évoquait dernièrement l’idée d’une taxation à 20 % pour financer son mur frontalier, entraînerait une augmentation des prix à la vente.
 
Et parmi les entreprises qui pourraient en pâtir figurent Levi Strauss & Co qui, selon CNBC, produit près de 15 % de son offre denim au Mexique. Autre victime possible d’un remise à plat de la législation : VF Corp, et ses marques Wrangler, Lee, et Rock & Republic.

Au total, les catégories d’activités liées au retail ne représenteraient que 15 % du déficit commercial des Etats-Unis face au Mexique. Déficit qui était au centre de la campagne de Donald Trump.
 
"Une taxe frontalière pourrait être une condamnation à mort pour la mode", écrit le président de l’AAFA, Rick Helfenbein, dans le journal The Hill, rappelant que l’industrie américaine de la mode survit en important à 98 % ses produits. "Puisque le Made in USA ne serait pas taxé, nous aurons tous à revenir en arrière pour voir s’il est possible de réinventer le circuit de l’habillement. Tout étudiant américain dans l’habillement vous dirait qu’il y a 20 ans, 46 % de l’habillement était Made in USA. Aujourd’hui, ce chiffre est de 2,7 %", conclut-il.

Lundi 13 février, c'est un autre acteur de l'Alena, le Canada, qui a évoqué ses inquiétudes concernant les futures taxes. Le Premier Ministre, Justin Trudeau, était reçu par le président des Etats-Unis, de très loin le premier client de l'industrie canadienne.

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