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Lionel Tixeire
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17 mai 2017
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États-Unis : l'habillement ne profite pas du rebond de la consommation

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Lionel Tixeire
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17 mai 2017

Les ventes au détail américaines ont globalement progressé en avril et les prix à la consommation ont rebondi. « L'économie s'est légèrement reprise par rapport à un début d'année plus difficile, mais l'inflation (n'a pas trop progressé) et cela devrait convaincre la Fed de maintenir sa stratégie de hausse graduelle des taux d'intérêt plus tard dans l'année », a ainsi déclaré Chris Rupkey, chef économiste de la MUFG Union Bank à New York.

Malgré un regain de la consommation, l'habillement reste à la peine aux Etats-Unis - DR


Le ministère du Commerce américain a annoncé que les ventes au détail avaient progressé de 0,4 % le mois dernier, après une progression – révisée à la hausse – de 0,1 % en mars. Les ventes ont augmenté de 4,5 % en avril sur une base annuelle.

Les économistes prévoyaient pour leur part une progression de 0,6 % des ventes au détail pour le mois dernier. En excluant l'automobile, les matériaux de construction et les services alimentaires, les ventes au détail ont progressé de 0,2 %, après une hausse de 0,7 % en mars.

Les dépenses des consommateurs sont soutenues par un meilleur marché du travail, le taux de chômage ayant atteint son niveau le plus bas depuis 10 ans, soit 4,4 %. Pourtant, les ventes dans le secteur de l'habillement ont reculé de 0,5 %. Les grands magasins ont notamment subi l'impact du recul de la fréquentation dans les centres commerciaux et de la concurrence accrue exercée par les sites de commerce en ligne, comme Amazon.

J.C. Penney a déclaré vendredi dernier que ses pertes nettes avaient atteint 180 millions de dollars, ou 58 cents par action, au premier trimestre. Jeudi, Macy's a pour sa part annoncé une chute de 4,6 % de ses ventes au premier trimestre.

Par contre, au mois d'avril, les ventes des enseignes en ligne ont en moyenne progressé de 1,4 %.

Un contexte favorable outre-Atlantique

L'économie américaine a pour sa part crû à hauteur de 0,7 % en taux annualisé au cours du premier trimestre, alors que la croissance des dépenses des consommateurs a été la plus faible depuis plus de sept ans. La Réserve fédérale d'Atlanta estime que le PIB progressera de 3,6 % au deuxième trimestre.

Par ailleurs, le ministère du Travail a annoncé que son indice des prix à la consommation a progressé de 0,2 %, après une baisse de 0,3 % en mars. Cette progression suggère que la baisse observée au mois de mars était une anomalie.

Au cours de la période de 12 mois allant jusqu'en avril, les prix à la consommation ont progressé de 2,2 %. Même s'il s'agit d'un ralentissement par rapport aux 2,4 % publiés au mois de mars, ce chiffre reste nettement supérieur à la moyenne de 1,7 % observée au cours des dix dernières années.

Ces résultats globaux soulignent donc une reprise de la croissance économique – ainsi que de l'inflation – qui pourrait convaincre la Réserve fédérale américaine d'augmenter le mois prochain les taux d'intérêt.

Les chiffres suggèrent que la stagnation de la croissance observée au premier trimestre aux Etats-Unis était une anomalie. Toutefois, la modération de l'inflation a amené les marchés financiers à réviser à la baisse leurs prévisions, car ceux-ci comptaient sur deux hausses de taux dans le courant de cette année.

Selon les marchés financiers, la probabilité d'une hausse des taux le 14 juin prochain dépasse les 70 %. Par contre, la probabilité de voir la Réserve fédérale procéder à deux hausses de taux avant la fin de l'année a reculé.

L'indice des prix à la consommation de base, qui exclut l'alimentaire et l'énergie, a progressé de 0,1 % le mois dernier, contre une baisse de 0,1 % en mars. L'inflation de base a notamment été ralentie par la baisse des prix des services de téléphonie sans fil, des soins médicaux, des véhicules et de l'habillement. Sur une base annuelle, l'indice de base des prix à la consommation a progressé de 1,9 %, soit la progression la plus faible depuis octobre 2015 – après 2 % en mars.

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