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29 mai 2017
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Brexit : l'enseigne Karen Millen relève à son tour les prix

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Lionel Tixeire
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29 mai 2017

Karen Millen se joint au groupe d'enseignes britanniques qui ont annoncé une hausse de leurs prix, en raison de la chute du cours de la livre sterling qui a suivi le vote du Brexit.


La hausse devrait toucher principalement les articles milieu de gamme - Karen Millen


La marque prévoit d'augmenter ses prix de l'ordre de 5 %. Les articles premier prix ainsi que les plus onéreux ne devraient toutefois pas voir leurs prix changer. La PDG de l'entreprise, Beth Butterwick, s'est voulu rassurante, ajoutant que ces hausses seraient à peine perceptibles pour les clients.

Beth Butterwick a ainsi déclaré à la Press Association que, si l'augmentation du salaire minimum devrait aussi peser sur les coûts, ce sont bien les problèmes de taux de change qui ont eu l'impact le plus important. Selon la dirigeante, les articles importés et les matières premières sont aujourd'hui plus coûteux qu'il y a un an.

Les hausse de prix sera appliquée cet automne, en majorité au niveau de la catégorie de prix intermédiaire. Un grand nombre de produits feront toutefois l'objet de promotions, ce qui devrait contribuer à amortir l'impact de l'augmentation des prix. « D'un point de vue externe, je ne pense pas que le client sentira la différence », a estimé la PDG de Karen Millen. 

Si l'impact de cette décision sur les acheteurs de milieu de gamme reste inconnu, Beth Butterwick pense que l'enseigne pourrait tirer parti du fait que, dans une situation économique difficile, certains clients aisés pourraient choisir de reporter leur consommation vers des articles meilleur marché : « Il se peut que les consommateurs passent du luxe au premium, ce qui correspond à ce que nous sommes ».

Cette annonce intervient alors que des rumeurs persistantes font état d'une possible vente de la marque par son propriétaire, la banque islandaise en faillite Kaupthing. D'autres enseignes britanniques contrôlées par la banque – à savoir Coast, Oasis et Warehouse – ont déjà été mises en vente. Toutefois, les dirigeants de Kaupthing ont régulièrement réfuté une mise en vente de Karen Millen ; cela, malgré deux exercices de pertes significatives, et une chute des ventes de 178 à 161 millions de livres (205 à 186 millions d'euros) au cours de l'exercice clos en février 2016.

L'entreprise vient par ailleurs d'initier une refonte globale de ses activités. La PDG a notamment affirmé que certains marchés pourraient être développés ou, au contraire, faire l'objet d'une réduction de voilure. Certains des 234 magasins de la marque pourraient être fermés, même si des licenciements massifs ne semblent pas à l'ordre du jour. La moitié des 1 200 employés travaillent au Royaume-Uni, où l'enseigne exploite 40 magasins en propre et 73 en concession. Une nouvelle stratégie devrait être dévoilée d'ici à la fin de l'année.

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