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8 sept. 2017
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Prada encore à la peine sur les six premiers mois de son exercice 2017

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8 sept. 2017

Toujours en situation critique en ce début d’année, Prada va investir sur le numérique pour récupérer le terrain perdu. Alors que la plupart de ses concurrents ont débuté l’année avec des croissances record, le groupe de luxe italien a souffert sur les six premiers mois de son exercice avec un chiffre d’affaires et des bénéfices s’inscrivant une fois de plus en baisse, selon ses résultats publiés ce vendredi.

La marque Prada a vu ses ventes reculer de 5 % lors du premier semestre - Prada Group


Prada Group a vu son chiffre d’affaires reculer de 5,5 %, à 1,468 milliard d’euros, et son bénéfice net plonger de 18,4 %, à 115,7 millions d’euros, au cours du premier semestre de son exercice allant de février à juillet. Soit un chiffre nettement inférieur par rapport aux 140 millions d'euros sur lesquels tablaient les analystes de Factset Estimates.

La rentabilité a continué de s’effriter sur ces six premiers mois avec un résultat opérationnel (Ebit) chutant de 21,9 %, à 166,8 millions d’euros, et un excédent brut d’exploitation (Ebitda) de 279,6 millions (-19,1 %).

La société a vu néanmoins sa marge brute progresser à 74,1 % du chiffre d’affaires contre 72,2 % lors de la même période un an plus tôt, grâce à la réduction de ses ventes au rabais et un meilleur contrôle des coûts, ainsi qu’une rationalisation de son réseau de vente.
 
Sur la période, six points de vente ont été inaugurés tandis que 13 ont été fermés, ce qui porte le nombre total de magasins à 613. Les boutiques  Miu Miu, notamment, vont faire l’objet d’une rénovation en profondeur. Les ventes au détail, qui représentent 82 % du chiffre d’affaires total, ont baissé de 8 % sur le semestre, tandis que celles en gros ont crû de 4,5 %.

Du point de vue géographique, le groupe, qui est coté à la Bourse de Hong Kong et détient aussi les marques Church’s, Car Shoe et Pasticceria Marchesi, a été surtout malmené au Japon (-14,2 % à taux de change constant), au Moyen-Orient (-13,1 %), en Europe (-6,6 %) et en Amérique (-5,8 %).
 
La ligne jeune Miu Miu a vu notamment ses ventes reculer de 10,2 %, tandis que celles de la marque phare Prada ont diminué de 5 %.

Le groupe italien a rencontré des difficultés dans la première moitié de son exercice - Prada Group


A noter, en revanche, un inversement de tendance sur l’Asie-Pacifique, son deuxième marché (32 % des ventes totales) après l’Europe (38 %), avec des ventes stables sur le premier semestre (-0,6 %) et une nette reprise dans la Grande Chine (+5,2 %). La directrice financière, Alessandra Cozzani, a souligné toutefois les bonnes performances enregistrées aussi dans d’autres pays tels que le Portugal, la Turquie, le Canada ou l’Amérique centrale.

Encore en pleine mutation, le groupe italien poursuit sa stratégie de relance, en misant notamment sur l’e-commerce, qui va s’étendre sur tous les marchés d’ici à fin 2018. Il renforce aussi l’intégration entre les ventes en ligne et offline. L’entreprise a mis en œuvre par ailleurs diverses mesures comme « une offre de produits enrichie dans un niveau de prix plus élevé » et une nouvelle expérience client autour d'un nouveau concept de magasins.

« Nous sommes dans une phase de profond changement. Notre stratégie basée sur l'intégrité et la valeur de notre marque est la meilleure voie pour retourner à une croissance stable, même si cela prend plus de temps que prévu », a expliqué le patron de Prada, Patrizio Bertelli, tout en se disant optimiste pour la croissance à long terme de la maison.

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