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E-commerce transfrontalier : ces freins qui causent le retard de la France

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5 oct. 2017

Les e-commerçants français sont 55 % à vendre à l’étranger, contre 61 % pour l’ensemble des portails européens, pour qui les achats transfrontaliers pèsent à ce jour 16 % des ventes. Un retard tricolore qui repose aussi bien sur des problèmes logistiques que monétaires, pointe une étude de la société de conseil PMP présentée le 2 octobre 2017.


La Belgique, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie s'affichent comme les principaux clients des portails français. - DR


La langue est le premier frein des e-commerçants tricolores souhaitant se frotter au commerce transfrontalier selon 40 % du panel interrogé (, qu'il s'agisse de pure players ou de site marchand de marques), devant les problèmes logistiques (35 %), la relation client (24 %) et le paiement (22 %). L’aspect logistique rassemble à lui seul un certain nombres d’écueils.

Ainsi, pour 79 % des e-commerçants, ce sont les coûts logistiques qui limitent la compétitivité-prix de la France à l’étranger, notamment face au Royaume-Uni et à l’Allemagne. Et l’affaire se corse un peu plus quand il s’agit de viser plus loin que le Vieux Continent : si les écarts de coûts logistiques sont de l’ordre de 15 % selon les pays d’Europe, ils grimpent jusqu’à 50 % selon les offres de prestataires à destination des Etats-Unis.

Au-delà des coûts, la logistique est victime de problèmes pratiques : le délai de livraison est un frein pour 42 % des vendeurs, avec des temps de livraison transfrontaliers devenant irréconciliables avec la norme de la livraison à J+1. Il en va de même pour les retours, qui posent problème pour 33 % des acteurs, en raison de la difficulté à les organiser dans certains pays, et en particulier sur le marché allemand où les retours sont à la charge des vendeurs.

La gestion du suivi est également pointé du doigt, notamment par les plus petites structures n’ayant pas accès aux solutions les plus avancées. La gestion des risques de livraison s’avère même particulièrement complexe dans certains états ne pratiquant pas la remise contre signature. Un contexte qui met à l’épreuve la capacité des vendeurs à s’aligner sur les pratiques des portails leaders, appliquant eux une politique de remboursement assez ouverte.

« Hors de l’Union européenne, les formalités douanières peuvent être un obstacle majeur, comme en Russie par exemple, mais elles peuvent être également dissuasives sur certains marchés a priori ouverts comme la Suisse et les Etats-Unis, pointe en outre l’étude. Les réglementations nationales, notamment sanitaires, de pays tels que les Etats-Unis et le Canada sont également perçues comme très contraignantes ».

Pour la moitié des e-commerçants tricolores, le transfrontalier pèse aujourd'hui moins de 5 % des ventes. Sans surprise, la Belgique est la première destination, avec 83 % des sites exportateurs y vendant leurs produits. Arrivent ensuite l’Allemagne (65 % des sites transfrontaliers), le Royaume-Uni (61 %) l’Espagne (60 %) et l’Italie (58 %).

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