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26 sept. 2016
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London Fashion Week - Printemps/Été 2017 (Carlin Creative Trend Bureau)

Publié le
26 sept. 2016

L’essentiel à retenir de la oh-so-british semaine…


Mary Katranzou  - Photo Alessandro Garofalo Vogue Runway

Les défilés londoniens offrent toujours une belle bouffée de créativité et aussi une certaine dose d’humour, appréciable en ces temps troublés. La vitalité de la scène londonienne ne se dément pas et propose un palpitant mélange de tradition, de contre-culture et d’avant-gardisme, un cocktail bienvenu avant les défilés milanais.
Ready ?

Gingham Connection

Les français l’appellent « vichy », les anglais l’appellent « gingham » et c’est l’un des motifs phares aperçus sur les podiums londoniens : les petits carreaux sur fond blanc se la jouent fashionista, associant fraicheur et design :



House Of Holland  - Photo Luca Tombolini Vogue Runway


Peter Piloto  - Photo Yannis Vlamas Vogue Runway


Toga  - Photo Alessandro Garofalo Vogue Runway

House of Holland joue sur les télescopages de coloris et de proportions en associant mini-maxi, tandis que le passionnant label Toga propose une version très contemporaine du vichy en le transposant sur des matériaux luisants travaillés dans des coupes innovantes. Peter Piloto opte lui pour une approche plutôt lifestyle et casual, avec des broderies et des surimpressions décalées, dans un porté nonchalant et estival.

Etrange Romance

Londres ne serait pas Londres sans les imprimés fleuris mais on observe cette saison une nette évolution dans le traité coloristique. Après plusieurs saison de floraux très contrastés et hyper-visuels, la palette devient plus douce pour le P-E17, mais sans mièvrerie aucune. Car ces floraux prennent tout leur intérêt travaillés dans des coupes asymétriques, pour un nouveau romantisme plus engagé et inattendu :



Simone Rocha  - Photo Unmberto Fratini Vogue Runway


Erdem  - Photo Umberto Fratini Vogue Runway


Preen  - Photo Yannis Vlamos Vogue Runway

Simone Rocha est ici totalement dans son univers, à la fois poétique et design, avec cette saison plusieurs silhouettes captivantes qui bousculent totalement la notion de romantisme floral. Erdem est également ici à 100% sur son territoire de légitimité, tandis que Preen surprend en proposant une vision du romantisme très subversive et décalée.

Déesse urbaine

La silhouette est longue, fluide et mouvante mais on est ici bien loin de toute référence évidente à l’antique ou à l’esthétique gréco-romaine. On évoque ici une déesse résolument citadine et contemporaine, très portée sur le design mais aussi la couleur :



Temperley London  - Photo Marcus Tondo Vogue Runway


J.W.Anderson Photo Alessandro Garofalo Vogue Runway


Roksanda  - Photo Luca Tombolini Vogue Runway

On retrouve chez Temperley London et J.W Anderson un traitement de la couleur en dégradé associé au blanc, mais chez le talentueux designer écossais cette palette s’associe à un travail de coupe remarquable : biaisées ou « vrillées », ses silhouettes sont à la fois intemporelles et hyper-actuelles. Roksanda continue à gagner en souplesse  et en subtilité, la griffe ayant désormais pris ses distances avec le color-blocking radical de ses débuts.

History-Pop

Les références historiques, corsets, fraises, manches « Tudor », ruchers… d’accord, mais avec une certaine dose d’humour et un vrai travail de design ! Contrastes graphiques, touches de couleurs acidulées et proportions relookées sont au menu :



Molly Goddard  - Photo Marcus Tondo Vogue Runway


J.W.Anderson  - Photo Alessandro Garofalo Vogue Runway


Marques' Almeida  - Photo Marcus Tondo Vogue Runway

Molly Goddard, la créatrice londonienne qui monte, s’amuse avec les codes historiques avec une collection pétillante et décalée. Là encore, J.W Anderson excelle, avec une relecture singulière des proportions de l’époque Tudor. Le duo Marque’s Almeida signe une collection plus accessible que les saisons précédentes, avec une dégaine qui gagne en « cooliltude » et très Instagram-friendly.
Les références historiques ont aussi inspirées Christopher Bailey aux commandes de Burberry mais dans un traité plus attendu et commercial, pour une collection« show now, buy-know », à shopper dès cet automne.

British Britishness… !

Et enfin un clin d’œil au griffes qui sur-jouent les références aux codes traditionnels de l’allure british, entre humour et réinterprétation, avec Mulberry et surtout Christopher Kane qui a défilé à la Tate Gallery, haut lieu de l’histoire britannique.

 

Mulberry  - Photo Kim Weston Arnold Vogue Runway


Christopher Kane  - Photo Umberto Fratini Vogue Runway

 « Rule, Britannia ! »

Par Thomas Zylberman pour Carlin Creative Trend Bureau
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