​Lin : une norme ISO d'ici à trois ans

Auteur :

Matthieu Guinebault

Publié le
16 sept. 2015

Un collège de douze experts réunis au sein du groupe de travail ISO WG 22 est en charge de traduire en norme ISO le protocole développé par l'Observatoire des Fibres Libériennes by CELC (Confédération Européenne du Lin et du Chanvre) pour contrôler la composition du lin dans les collections. Le processus sera finalisé sous 36 mois.

Pour l'heure désigné sous le nom d’ISO Working Draft 20706-1-, la future norme permettra à l'ensemble des laboratoires et sociétés de contrôle au niveau mondial de tester la composition du lin. L'objectif est d'apporter aux marques et donneurs d'ordres la garantie d'une qualité des fibres fiable et surtout incontestable.
 
L'Observatoire des Fibres Libériennes a été lancé en octobre 2013, avec dans l'idée d'établir une plate-forme commune entre différents laboratoires spécialisés. Au cours de la chaîne de production, l'ADN du lin est en effet altéré, rendant difficile son identification. A ce jour, cinq laboratoires sont accrédités : Centexbel, Centroot, Cetelo, IFTH et Bureau Veritas.

Ce développement de la norme ISO est lancé alors que la Confédération prépare une nouvelle vaste campagne de communication et promotion, qui fait suite au succès de la campagne Be Linen menée durant trois ans avec le soutien de l'Union européenne.
 
Avec 12 000 emplois directs générés, la filière repose sur une production mondiale de fibres concentrée à 80 % sur les côtes nord de France, Belgique et Pays-Bas. Et quelque 90 % de la production française sont destinés à l'exportation. Une position de force qu'ignorent 76 % des consommateurs européens, indiquait en mai dernier un premier baromètre de la CELC. Enquête qui montre par contre que 87 % des consommateurs voient dans le lin une matière innovante.