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A Londres, la Semaine de la mode est aussi cosmopolite que la ville

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16 févr. 2006

LONDRES, 16 fév 2006 (AFP) - Inde, Japon, Brésil, Singapour, Serbie... la semaine de la mode de Londres est pour son édition automne-hiver résolument cosmopolite, à l'image de la capitale britannique.


Un modèle présente une tenue de la colection automne/hiver du label Ghost, le 15 février 2006 à Londres - Photo : Carl de Souza/AFP

Ni Paris, ni Milan, ni même New York n'accueillent sur leur "catwalk" autant de créateurs étrangers que Londres.

En venant à Londres, ces créateurs espèrent se faire un nom dans l'industrie multimillionaire de la mode, et comptent sur l'ouverture d'esprit de cette ville où voisinent des dizaines de minorités parmi ses huit millions d'habitants.

Ils amènent avec eux un extrait de leur pays natal, enrichissent leur collection avec des tissus et des coloris rarement utilisés en Europe, pour nous offrir quelques saveurs de leur culture d'origine.

Le jeune créateur indien Manish Arora nous a ainsi projetés au beau milieu du Rajasthan, avec une collection osant les couleurs vives et brillantes de cette région du nord-est de l'Inde.

Les rose, vert, orange, bleu étaient partout, dynamisant des robes ou jupes à volants.

Avec la Brésilienne Issa, la "Fashion week" s'est retrouvée sur la plage de Copacabana, à Rio de Janeiro, en plein carnaval, entourée de robes à paillettes, de mini-strings, de seins nus et de corps peints en rouge, vert et jaune.


Body painting et créations d'Issa lors de la Fashion Week de Londres
Photo : Carl de Souza/AFP

Le jeune Singapourien Ashley Isham a aussi fait sensation, en faisant défiler ses mannequins échevelés sous une pluie de pétales rouges ou dorés, dans de longues robes souples aux couleurs qui claquent (rouge vif, bleu turquoise...).

Quant à la collection de la Japonaise Michiko Koshino, elle était élégante et fraîche, avec un soupçon de la délicatesse d'une femme en kimono et un brin de la séduction d'une Geisha.

Nombre de ces créateurs connaissent un grand succès chez eux, à l'instar de Manish Arora, qui dessine des costumes de cinéma pour Bollywood.

Mais ils ont besoin d'une visibilité internationale, ce que Londres peut leur offrir, explique Andrew Tucker, un responsable du Conseil britannique de la mode, qui organise la manifestation.

Pour se faire une place dans le monde de la mode, il est impératif de défiler dans l'une des quatre capitales de la mode internationale, souligne-t-il.

Milan et New York sont très commerciales, Paris est inaccessible pour ceux dont le nom n'est pas encore établi, mais Londres est plus ouverte: c'est "assurément la meilleure piste de décollage" pour les jeunes créateurs, assure M. Tucker.

La capitale britannique s'est d'ailleurs faite une spécialité d'attirer les talents peu connus et de les lancer sur la scène internationale.

Parmi les autres créateurs étrangers au programme jeudi, la Serbe Roksanda Ilincic, les soeurs jumelles georgiennes Tata Naka ou encore le duo anglo-brésilien Bruno and Basso.

Les Britanniques Julien Macdonald et Paul Smith, ou l'Irlandais Paul Costelloe, sont apparus plus classiques dans leur collection, mais le chanteur anglais Boy George promet un bouquet final aussi branché que provocateur samedi.

Par Ana-Maria ECHEVERRIA

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