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25 oct. 2020
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A la recherche du luxe moderne dans une exposition à Paris

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25 oct. 2020

A en croire les marques, le luxe ne serait qu'une question de coût. Pourtant le concept a sans cesse évolué tout au long de l'histoire, comme le montre l'exposition "Luxes" au Musée des arts décoratifs de Paris.



Des équerres pour s'éduquer, des cartes de tarots pour se divertir, des habits en matières somptueuses à l'élégance de la coupe épurée: la centaine de pièces exposées incarnent les valeurs rares qui les rendaient luxueuses dans leur temps.

"Aujourd'hui plus que jamais on est entouré par cette notion du luxe, avec la publicité dans les journaux, dans la rue, les aéroports... Il était important de la remettre en perspective historique, artistique et culturelle pour donner aux visiteurs des clés sur ce qu'est le luxe aujourd'hui", et ce qu'il était autrefois, déclare à l'AFP Olivier Gabet, directeur du musée des Arts décoratifs et commissaire de l'exposition.

Aux temps médiévaux, le luxe c'est le sel et les épices. A la Renaissance, alors que les couverts sont rares, c'est une cuillère épousant un coquillage de porcelaine. Aux XVe et XVI siècles, quand le peuple n'a d'autres choix que de travailler, le loisir représenté par un jeu de cartes est d'un raffinement extrême, mais aussi les instruments scientifiques et les manuscrits.

"Il y a encore un siècle et demi, les enfants travaillaient, et consacrer le temps au savoir et à la recherche était un grand luxe", souligne Olivier Gabet.

Aujourd'hui ce qui nous manque le plus c'est le temps et l'espace, symboles du luxe moderne que les contraintes de la crise sanitaire ont rendus encore plus pertinents.

"Le temps d'être avec ceux qu'on aime et de pouvoir se déplacer, être dans un lieu particulier, avec des gens particuliers, vivre une expérience" plutôt que de posséder l'objet convoité, souligne Olivier Gabet.

Des murs des salles de l'exposition sont couverts de métrages de lin épais et doré qui vont être recyclés dans des œuvres d'art. La participation de la Confédération européenne du lin et du chanvre, qui est le principal mécène de l'exposition, est hautement symbolique.

"Des matériaux fabriqués localement avec peu d'eau dans un contexte environnemental plus exigent sont aujourd'hui pour le consommateur un élément du luxe", souligne Olivier Gabet.
 

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