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Accord transatlantique : des chefs d'entreprise français appellent à une accélération des négociations

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9 oct. 2015

Des chefs d'entreprise français plaident en faveur d'une accélération des négociations sur le Traité de commerce transatlantique (Tafta) afin de pouvoir avoir un meilleur accès au marché américain, promesse de développement économique et d'emplois selon eux.

Des chefs d'entreprise français réclament un accord avec l'Amérique

« Il faut accélérer » les discussions sur le projet d'accord de libre-échange entre l'Union européenne et les Etats-Unis, a exhorté Guy Gicquello, président de la Fédération des Très Petites Entreprises (FTPE) lors d'une réunion à la représentation de la Commission européenne à Paris. « On a besoin de travailler un peu partout. C'est le développement économique qui est en jeu, l'emploi qui est en jeu », a-t-il déclaré.

Le Tafta (TTIP en anglais), en négociation depuis deux ans, prévoit la levée d'un grand nombre de barrières économiques entre les Etats-Unis et l'Europe. S'il voit le jour, il sera le plus grand accord commercial au monde, touchant un marché de 850 millions de consommateurs. Mais il suscite pour l'heure de nombreuses inquiétudes, en raison de l'impact qu'il pourrait avoir sur l'agriculture ou l'environnement, mais aussi sur le manque de transparence qui entoure les négociations.

Le secrétaire d'Etat français au Commerce extérieur Matthias Fekl a cette semaine menacé d'abandonner les négociations en cours si les choses ne changeaient « pas sérieusement » d'ici fin 2016, reprochant aux Etats-Unis de ne pas être assez transparents et de ne pas faire preuve d'assez de « réciprocité ».

« Il y a un énorme potentiel d'emplois à la clé », a déclaré Christina Sevilla, représentante adjointe du ministère américain au Commerce extérieur (USTR) lors de la réunion, soulignant que 20.000 petites et moyennes entreprises françaises exportaient déjà vers les Etats-Unis. « Les PME des deux côtés de l'Atlantique subissent des entraves non tarifaires », a-t-elle indiqué.

Elle a par ailleurs souligné que certains secteurs pâtissaient de droits de douane très élevés aux Etats-Unis, notamment dans le textile, avec des droits s'élevant à 20 % sur la dentelle ou 12 % sur le lin. Avec le Tafta, « on veut complètement éliminer ces impôts pour les PME », a-t-elle dit.

« Les chefs d'entreprise attendent que l'accès au marché (américain, ndlr) se fasse mieux », a insisté Emmanuelle Butaud-Stubbs, directrice générale de l'Union des Industries textiles.

Vanessa Ronel, jeune chef d'entreprise en Guadeloupe, a souligné de son côté que les entrepreneurs de l'île voulaient « travailler sur une coopération caribéenne et avec les Etats-Unis ».

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