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Adidas : détails des choix sourcing 2014

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8 mai 2015

En 2014, le groupe Adidas, avec Adidas, Reebok et ses marques de golf, a produit 258 millions de paires de chaussures, 309 millions de vêtements et quelque 99 millions d’unités de matériel. Forcément, pour réaliser de telles quantités, le groupe sollicite de nombreux partenaires dans le monde entier. Son rapport environnemental et social annuel, livré fin avril, donne à voir les tendances du sourcing.

Adidas compte des sous-traitants dans 61 pays - Adidas


Adidas revendique 53 731 salariés en 2014, contre 49 808 en 2013. Seulement 3 % d’entre eux sont dédiés à des tâches de production. Pourtant, le groupe estime que plus d’un million de travailleurs ont participé à la production de ses collections. Adidas travaille en effet quasiment à 100 % avec des sous-traitants. L’an dernier, ils étaient 340 pour 1 133 usines. Les plus importants d’entre eux captant, sur chaque segment (chaussures, textile, matériel), jusqu’à 11 % de la production du groupe.

La Chine partenaire numéro 1

L’Asie reste très largement, à 83 %, la terre du sourcing pour le groupe et 27 % de ses partenaires sont basés en Chine. Les Amériques produisent 9 % des volumes, l’Europe 7 % et l’Afrique moins de 1 %. A noter que l’Europe et les Amériques regroupent de petites unités car la zone Asie-Pacifique concentre 64 % des ateliers de production.

Pour autant, dans ces grands ensembles, des pays marquent des points. Ainsi, dans la production de chaussures, réalisée à 96 % en Asie, le Vietnam conforte sa place de leader (39 % contre 35 % en 2013), suivi par la Chine (27 % contre 31 % en 2013) et l’Indonésie (23 % contre 24 % en 2013).

Dans le textile, la Chine reste le partenaire numéro un (31 % contre 32 % en 2013). Le Cambodge monte en puissance (16 % contre 12 % en 2013) suivi par le Vietnam (13 % contre 12 %). Concernant le matériel, la Chine est aussi le premier marché sourcing (38 % contre 42 % en 2013). La Turquie et le Pakistan sont en progression (respectivement 20 % et 13 % contre 19 % et 10 % en 2013).

Usine sous-traitante d'Adidas au Myanmar (Birmanie - Adidas


Au total, Adidas compte des sous-traitants dans 61 pays et explique avoir réduit son nombre de partenaires en Chine (259 usines contre 339 en 2013) et être sorti du Laos. A l’inverse, le groupe a développé son sourcing en Corée du Sud (91 usines) et au Bangladesh (passé de 4 à 9 unités). En Amérique, le nombre de sous-traitants direct est passé de 95 à 133 aux Etats-Unis, notamment du fait de nouveaux fournisseurs pour la marque Five Ten. Le groupe se désengage en revanche du Mexique (passage de 15 à 9 usines) et réduit la voilure au Canada (de 34 à 24). Il réduit aussi son nombre d’usines partenaires en Allemagne (de 31 en 2012 à 21 en 2014). Il sort de Russie, de Grèce et d’Estonie.

Au global, Adidas explique avoir réalisé 1 320 visites d’usines sur l’année écoulée et souligne avoir stoppé son activité avec 104 usines qui ne répondaient pas à ses exigences de sécurité et qualité.

Entrée au Myanmar

A noter que le groupe est entré au Myanmar, le nom donné à la Birmanie par le régime de Naypidaw. Le pays a régulièrement été pointé du doigt par le passé pour son non-respect des droits de l’homme. Aussi Adidas souligne-t-il que ce choix de faire travailler un sous-traitant dans ce pays s’est accompagné de la mise en place de garde-fous, notamment en travaillant avec l’Organisation internationale du travail.

En ce qui concerne la prise en compte de la situation des travailleurs évoluant chez ses sous-traitants, le groupe met en avant son initiative « SMS Worker Hotline ». Celle-ci permet à ces travailleurs de lancer des alertes directement au donneur d’ordre. Elle concernait l’an dernier 160 000 ouvriers dans le monde et vise les 250 000 personnes cette année.

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