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3 mars 2016
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Adidas : l’Europe de l’Ouest et l’Asie portent la croissance en 2015

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3 mars 2016

2015, année faste pour Adidas. Le groupe allemand affiche des ventes record de 16,915 milliards d’euros. Une hausse de 10 % à taux de change constant qui est renforcée dans ses tableaux de résultats par des taux de change favorables (+16 %), après la modeste progression entre 2013 et 2014. Le groupe voit les ventes d’Adidas atteindre 13,939 milliards, celles de Reebok 1,751 milliard alors que le volet golf recule à 902 millions et que le hockey bondit à 317 millions.

Campagne Adidas Originals


Au global, le groupe a construit ses progressions sur l’augmentation de ses ventes de chaussures qui progressent de 6,658 à 8,360 milliards d'euros alors que le vêtement passe de 6,279 à 6,970 milliards. A noter le léger recul de l’équipement de 1,597 à 1,585 milliards.

Le résultat opérationnel du groupe s’améliore de quasiment 14 %, à 1,094 milliard (hors perte de valeur du goodwill) alors que le résultat net des activités poursuivies atteint 720 millions, en hausse de plus de 12 %. Le groupe a d'ailleurs récompensé ses actionnaires en augmentant de 1,6 euro le dividende par action. Il a ainsi reversé 320 millions d'euros en fin d'exercice à ses actionnaires.

L’Europe de l’Ouest : marché clé

Avec 4,539 milliards d’euros de ventes, l’Europe de l’Ouest reste le premier marché du groupe, mais aussi l’un des plus dynamiques avec une croissance de 17 % par rapport à 2014 (20 % après change). La marque Adidas franchit la barre des 4 milliards de ventes sur la zone (+18 %, à 4,193 milliards), portée par des croissances à deux chiffres du football, mais aussi de Neo. Reebok réalise 347 millions, en hausse de 11 %, avec Classics progressant d’environ 5 %. Les deux marques enregistrent sur l’année une nette progression de leur marge. Le résultat opérationnel, avec 909 millions, progresse de 36 % alors que la marge opérationnelle passe de 17,6 % à 20 %. En prime, l’Europe de l’Ouest a encaissé 383 millions avec ses autres marques, la progression des ventes du hockey compensant le recul du golf.

Belle croissance de Reebok en 2015 - Reebok


L’Asie apparaît comme l’autre zone forte du groupe. Sur la Chine et ses satellites, il progresse de 18 %, à 2,469 milliards (+38 % après changes). Adidas réalise 2,411 milliards, avec des hausses à deux chiffres dans le running, pour Originals et Neo, et Reebok 58 millions sur la zone. Surtout, le résultat opérationnel bondit de 40 %, à 866 millions avec une marge opérationnelle de 35,1 %. Les autres marques sont en repli de 25 %, à 22 millions d’euros.

L’autre zone en plein essor est celle qui intègre les autres pays asiatiques (hors Japon), mais aussi le Pacifique, l’Afrique et le Moyen-Orient (MEAA). Le groupe affiche une hausse de 14 % (+24 % après taux de change) de ses ventes à 2,368 milliards avec des hausses à deux chiffres en Corée du Sud, en Australie, mais aussi en Turquie, en Israël et dans les Emirats arabes unis. Adidas réalise 2,091 milliards d’euros et Reebok 298 millions. Le résultat opérationnel progresse de 20 %, à 664 millions, avec une marge de 27,8 %. Les autres activités affichent une hausse de 7 %, à 109 millions d’euros.

L’Amérique latine affiche aussi une progression à deux chiffres à +12 % (+11 % après change) avec des ventes de 1,783 milliard. Adidas réalise 1,516 milliard avec Originals et Neo toujours en hausse, mais aussi une belle amélioration dans le basket-ball et le training. Reebok affiche d’ailleurs un +16 %, à 266 millions d’euros. Le résultat opérationnel progresse de 18 %, à 235 millions, avec une marge opérationnelle de 13,2 %. Le groupe réalise 11 millions avec ses autres marques.

Une Amérique du Nord peu rentable

Malgré une progression de « seulement » 5 %, l’Amérique du Nord reste le second marché du groupe. Avec des effets de changes favorables (+24 %), la zone réalise 2,753 milliards de ventes. Adidas, porté par les développements d’Originals et Neo, mais aussi du football et du training, réalise +9 % (+28 %) et empoche 2,231 milliards. En revanche, Reebok recule de 7 % (+9 % après changes) et termine à 523 millions d’euros. Si en termes d’image, la zone est incontournable et porte l’ensemble de l’activité du groupe dans le monde entier, en termes de rentabilité, le compte n’y est certainement pas pour la direction. Le groupe voit son résultat opérationnel fondre de 42 % en Amérique du Nord, à 69 millions d’euros : quasiment 10 fois moins que la zone MEAA. Sa marge opérationnelle est de 2,5 %. Les autres activités du groupe sont en recul de 11 % à taux de change comparable (+4 %), à 783 millions d’euros.

Le football reste l'un des leviers de croissance d'Adidas - Adidas


Le groupe connaît également quelques difficultés au Japon où ses ventes stagnent (+4 % après changes) à 776 millions d’euros, avec Adidas réalisant 696 millions et Reebok 80 millions d’euros. Cependant, le groupe voit son résultat opérationnel progresser de 22 % sur le pays, à 147 millions, avec une marge de 19 %. Les autres marques pèsent 156 millions sur le Japon, en hausse de 1 % (+6 %).

Compte tenu de la situation économique et géopolitique, la Russie reste le véritable point noir. Ses ventes s’écroulent de 11 % (-33 % après application des taux de changes), à 739 millions d’euros, avec 570 millions pour Adidas et 170 millions pour Reebok. Le résultat opérationnel fond de 51 %, à 85 millions, avec une marge brute tombe à 11,4 %. L’activité des autres marques disparaît quasiment à 3 millions d’euros.

Pour 2016, le groupe table, à taux de change constant, sur des progressions à deux chiffres pour ses deux marques clés en Europe de l’Ouest, avec notamment l’Euro 2016 en France, et en Amérique du Nord. La Chine devrait connaître la même dynamique, avec un accroissement de la présence des deux marques. Le groupe vise aussi une stabilisation de ses ventes en Russie. Le groupe mise en revanche sur le dynamisme de la Corée du Sud et des Emirats arabes unis. Et la tenue des JO à Rio devrait lui permettre de progresser sur un marché brésilien compliqué.

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