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Année contrastée pour la vente de montres et de bijoux en France en 2005

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21 févr. 2006

PARIS, 21 fév 2006 (AFP) - Les ventes de montres et bijoux haut de gamme ont soutenu en 2005 le marché français de l'horlogerie, de la bijouterie et de la joaillerie qui a vu néanmoins son chiffre d'affaires se tasser à 5,1 milliards d'euro (- 1 %) en dépit de bonnes ventes réalisées au second semestre (+ 4 %).


Tradition de Breguet, montre de l'année 2005

"L'année 2005 a été contrastée pour le secteur (...) avec de bonnes ventes au second semestre qui contrastaient avec un début d'année plutôt difficile", a déclaré Hubert Lapipe, directeur général de la société 5 qui réalise chaque année une étude pour le Comité professionnel de développement de l'horlogerie, de la bijouterie, de la joaillerie et de l'orfèvrerie (CPDHBJO).

"Et la tendance reste bonne pour les premières semaines 2006", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.

Le secteur a terminé l'année avec un chiffre d'affaires total de 5,1 milliards d'euro, en baisse de 1 % par rapport à 2004, année qui avait connu une légère embellie (+ 1 %).

La consommation de bijoux et montres est largement influencée par le contexte économique. "La corrélation reste très forte entre la courbe des ventes de bijoux et la confiance des ménages", a souligné M. Lapipe. "Les Français ont l'an dernier privilégié achats de biens immobiliers et d'écrans plats aux dépens du bijou", a-t-il ajouté.

Les bijoux en or (56 % du chiffre d'affaires du secteur) ont continué à perdre de leur éclat avec des ventes portant sur 2,8 milliards d'euro (- 3 %).

Si les colliers en or (allégés de 20 % en quatre ans en raison de l'envolée des cours de l'or) perdent de leur pouvoir de séduction en France et en Europe, les alliances sont à la mode chez les futurs mariés. Le poids en or de ces anneaux a augmenté de 14 % ces derniers mois, a précisé M. Lapipe.

En vogue depuis quelques années, les bijoux en argent (environ 12 % du marché) continuent à attirer la clientèle, surtout s'ils sont "griffés". Les ventes en valeur du secteur ont augmenté de 5 % à 600 millions d'euro.

Les bijoux endiamantés ou ornés de perles de Tahiti ont encore fait rêver les clientes.

A noter que les exportations de bijoux ont augmenté l'an dernier de 17 % et celles des montres de 34 %.

Mais la part belle est revenue en 2005 aux bijoux fantaisie (10 % du secteur) dont les ventes ont atteint un niveau record à 500 millions d'euro.

Les montres de luxe dont le prix dépasse les 1 000 euros ont été les grandes gagnantes du secteur. Leurs ventes ont augmenté de 6 % au second semestre, permettant à la branche de réaliser un chiffre d'affaires annuel d'un milliard d'euro, en hausse de 2 % par rapport à 2004.

Les montres griffées de grands noms du luxe (Armani, Guess, Dolce et Gabanna) sont particulièrement recherchées, celles dont le prix évolue entre 150 et 299 euro (+ 30 % en 2005). Les montres dont les prix sont compris entre 500 et 999 euro ont en revanche été boudées par les consommateurs (- 8 %).

Pour cette année, M. Lapipe s'attend à un nouveau développement du secteur haut de gamme, les joailliers de la Place Vendôme profitant de la demande des "nouveaux riches" asiatiques ou russes notamment.

Le marché des bijoux fantaisie devrait également évoluer sur sa lancée.

En revanche, l'envolée du prix des matières premières , "un choc inconnu depuis 1979", inquiète la profession, a précisé M. Lapipe. Les cours de l'or ont augmenté de 20 % en un an mais cette hausse pourrait atteindre 40 % entre 2004 et 2006.

Par Françoise MEDGYESI

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