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Bangladesh: Bercy reçoit les professionnels de l'habillement et leur énonce une feuille de route

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23 mai 2013

Bercy souhaitait marquer la prise en considération par la France des conditions de travail dans la filière textile suite au drame du Rana Plaza qui a fait 1 127 morts, dans la banlieue de Dacca, la capitale du Bangladesh, il y a un mois.
Ce 23 mai, pendant deux heures, Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur a réuni professionnels de l'habillement, fédérations, syndicats et ONG. Etaient représentés Carrefour, Auchan, Les Mousquetaires, Système U, Leclerc et Kering. Présentes également les fédérations du prêt-à-porter féminin, de l'habillement, de la chaussure, du commerce et de la distribution, ainsi que l'Association des entreprises privées. Côté ONG avaient été conviées CCFD Terre Solidaire, Amnesty International, Peuples Solidaires, Ethique sur l'Etiquette et Sherpa. Enfin, les syndicats de salariés étaient aussi de la partie via la CFTC, Unsa, Force Ouvrière, CGT et CFDT.

A l'issue de la rencontre, Nicole Bricq a sollicité le maintien du GSP pour le Bangladesh. Avantage cependant assujetti au respect d'une feuille de route contraignante concernant les normes sociales. "Un groupe de suivi spécifique (organisations internationales du travail, Parlement européen, ONG, fédérations patronales et syndicats) pourrait être constitué pour s'assurer de son respect" selon la ministre.

Mais, avant cela, la ministre a mis en avant cinq propositions. Elle entend ainsi "mieux impliquer les entreprises" sur les enjeux de la responsabilité sociale et environnementale (RSE). Cela pourrait ainsi passer par l’intégration systématique de la RSE dans les accords de libre-échange. Et ceci via une mention des principales directives internationales et des principes directeurs de l'OCDE, "qui regroupent à ce stade le plus grand nombre de pays adhérents".

Mais la proposition concernant les entreprises arrive en bas de liste des idées. Avant tout, la ministre désire une meilleure coopération avec les organisations internationales pour l'instauration d'un "socle commun minimal de normes en matière de droit du travail et de protection de l'environnement".

Elle propose aussi une meilleure évaluation des normes sociales et environnementales via un renforcement des études d'impact amenées à être prises en compte dans la négociation des procédures de libre-échange. Nicole Bricq préconise aussi un meilleur suivi, via des comptes-rendus plus systématiques sur le respect des normes par les pays tiers.

Enfin elle met en avant la nécessité de mieux appliquer les textes existants sur le "développement durable". Elle évoque là la possibilité d’avoir des consultants pouvant émettre des décisions plus contraignantes, et glisse même une réflexion sur des mécanismes complémentaires, comme l’introduction d'amendes financières.

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