PARIS, 19 déc 2006 (AFP) - La filiale française de l'allemand Beiersdorf (cosmétiques) est "en négociation exclusive" avec Fareva (sous-traitance de produits cosmétiques et pharmaceutiques), afin de lui céder son activité de production de Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne), a annoncé Beiersdorf mardi 19 décembre.

Nivea

"La cession devrait être effective au premier trimestre 2007, à l'issue des négociations avec le candidat acquéreur et de la consultation du comité d'entreprise", a précisé Beiersdorf dans un communiqué.

"Le projet proposé prévoit le maintien des emplois", a fait valoir le fabricant des produits Nivea.

Les activités de production de Beiersdorf France à Savigny-le-Temple emploient 287 personnes dont 209 directement attachées à la fabrication. Elles recouvrent la fabrication de produits de soin (72 millions de tubes produits en 2005) et de maquillage (33 millions de pièces).

Le Français Fareva, contrôlé à 100 % par son fondateur, Bernard Fraisse, et sa famille, table sur 340 millions d'euros de chiffre d'affaires pour 2006, a précisé Beierdorf. La société emploie 2 500 personnes sur 16 sites de production.

L'annonce de ces négociations intervient trois mois après que Beiersdorf eut fait part publiquement de sa volonté de trouver un repreneur pour ces activités de production mais aussi pour son centre de logistique français.

Le 12 décembre, Beiersdorf avait déjà indiqué être "en négociation exclusive" avec le groupe de transport et de logistique Norbert Dentressangle pour la reprise de sa seule plate-forme logistique.

La cession des activités de production et de logistique doivent lui permettre de se recentrer sur ses activités de vente et de marketing, un recentrage dicté par "un problème de surcapacité industrielle et logistique pesant de façon croissante sur la compétitivité de ses coûts", a encore souligné Beiersdorf mardi.

Le groupe, qui fabrique notamment les marques Elastoplast, Hansaplast et Nivea et emploie 16 500 personnes dans le monde, avait déjà annoncé en février une restructuration de sa division cosmétique aux Pays-Bas, en Belgique et en Suède, entraînant la suppression de près de 400 emplois.

Beiersdorf est pourtant rentable, avec une marge d'exploitation de près de 11,1 % en 2005. Mais ses performances restent en deçà de celles de ses grands concurrents, Procter and Gamble en tête. Il vise une marge de 15 % d'ici à 2010.