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26 nov. 2015
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Billabong liste ses défis pour 2016

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26 nov. 2015

Billabong est dans une bonne dynamique. Sur son exercice 2015 décalé clos fin juin, le groupe de marques de glisse, maison-mère de la marque éponyme mais aussi de Rvca et Element, a vu son Ebitda progresser pour la première fois depuis 2008 et affiche un résultat après impôts dans le vert. Egalement une première depuis 2011.

Le marché des actions sports tourne au ralenti en Amérique du Nord - Element


L'assemblée générale annuelle des actionnaires, qui s'est déroulée cette semaine, était pour la direction du groupe, emmenée par Niel Fiske, l'occasion de commenter ces résultats et d'afficher leur corrélation avec le plan de redressement du groupe engagé depuis deux ans.

Mais cette réunion a aussi permis à Billabong de pointer les vents contraires qu'il affronte sur son exercice en cours. Ils seraient de trois types.

« Le premier est la monnaie, a précisé Neil Fiske dans sa présentation. L'an dernier à cette époque, le dollar australien était à 87 cents du dollar US et l'euro à 1,25 dollar US. A présent, le dollar australien est proche de 71 cents et l'euro proche de 1,07 dollar US. Nous nous attendons à ce que les marchés textiles s'adaptent plus ou moins à ces niveaux, mais nous allons voir une pression sur les marges à court terme. Il est aussi important de garder à l'esprit que notre dette est en dollars US. Ce qui fait qu'elle est devenue relativement chère en capital et intérêts. Dans le même temps, nos gains en dollars US sont plus intéressants en dollars australiens. »

Le second point concerne spécifiquement le marché américain. Région majeure pour le groupe, qui réalise 43 % de ses ventes sur les Amériques, l'Amérique du Nord enregistre de faibles performances dans les action sports actuellement.

« Cela inclut les grandes chaînes spécialisées, les grands magasins, le réseau de la mode jeune et les zones touristiques, précise le directeur général. Les magasins spécialisés, où nous conservons une position de numéro 1, sont meilleurs, mais tout de même relativement atone et attentif. Le marché du matériel a particulièrement ralenti et a eu un impact à la fois sur les planches Sector 9 et Element. »

Le troisième point concerne un univers considéré comme de plus en plus promotionnel autant dans les centres commerciaux qu'en ligne. Selon Neil Fiske, « le consommateur attend les offres ». Le groupe affichant sa volonté de se reconstruire sur une politique de qualité de produits et de prix justes, il se trouve logiquement mis en porte-à-faux dans ce contexte. « Nous resterons focalisés sur le renforcement de nos marques avec les consommateurs core », a appuyé le dirigeant.

Pour autant, les trois facteurs cumulés semblent peser sur le début d'exercice du groupe. Celui-ci annonce que, pour les quatre premiers mois, son Ebitda se situe à 2,5 millions de dollars australiens en deçà du niveau de l'an dernier. La période des fêtes de fin d'année pourrait néanmoins relancer sa dynamique.

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