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14 mars 2022
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Bonobo atteint 20% de produits fabriqués à partir de matières recyclées

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14 mars 2022

Proposer une mode plus respectueuse de l’environnement était inscrit dans la feuille de route de Bonobo dès sa création en 2006. A mesure que les consciences et les avancées technologiques évoluent, l’enseigne mixte spécialiste du jean, appartenant au groupe Beaumanoir, réhausse ses objectifs pour limiter son impact sur la planète. A commencer par l’usage de fibres recyclées dans son offre: 20% de ses produits sont actuellement composés de matières recyclées (coton, polyester), soit trois fois plus qu’il y a trois ans. L’objectif fixé est d’atteindre 30% de l’assortiment en 2027.


L'enseigne cible les 25-35 ans - Bonobo


"Ces produits sont confectionnés avec un fil qui contient au minimum 25% de fibres recyclées, mélangées à des fibres neuves", précise Xavier Prudhomme, le directeur général de Bonobo depuis 2014. Il ajoute que 100% du coton que la marque utilise est dit "responsable", c’est-à-dire bio, certifié BCI ou recyclé. L’enseigne a en fait modifié sa feuille de route au fil des années, pour maintenant favoriser le recyclé par rapport aux bio, par exemple. "Réutiliser de la matière existante est plus écologique et raisonnable, même si la filière est encore en cours de structuration pour le coton recyclé".

Fin 2021, Bonobo a aussi commercialisé son premier pull "made in Saint-Malo" en laine et polyamide (vendu 60 euros). Un produit fabriqué par la société 3DTex, qui a digitalisé un processus de tricot 3D sans couture.

Le jeanneur, qui espère avoir réduit sa consommation d’eau de 50% en 2025 (un objectif fixé en 2016), collabore cette saison avec le projet Plastic Odyssey, dont l’ambition de contribuer et d’éduquer à la réduction des déchets plastiques à travers le monde. Les bénéfices des ventes de deux sweats vendus par Bonobo seront reversés à l’association, qui est dotée d’un navire/laboratoire sillonnant les océans.


La capsule de sweat pour Plastic Odyssey - Bonobo


"Nous partageons leur vision: les déchets peuvent avoir une seconde vie, rappelle Xavier Prudhomme. En ce sens, on peut refaire de la mode avec de la mode. Notre ambition est vraiment de devenir un leader de la l’économie circulaire". La marque collecte les vêtements dont ses clients ne veulent plus depuis 2009, et monétise ces dons depuis l’an dernier (un euro crédité pour un vêtement déposé). Bonobo collecte près de 150.000 pièces par mois, transmises au prestataire Patatam, qui anime des corners de seconde main en hypermarché.

Pour le dirigeant, un travail de sensibilisation du client est aussi à mener. "La perception d’un produit recyclé est souvent erronée, certains consommateurs l’imaginent usagé… Un client achète avant tout un produit parce qu’il le trouve cool et accessible. La capacité d’une marque à avoir une cohérence style/prix/qualité est primordiale".


Le nouveau format de boutique - Bonobo


Dans l’Hexagone, Bonobo s’appuie sur un parc de 385 points de vente, dont la moitié concerne le format multimarque du groupe, Vib’s (abritant les produits Cache Cache, Bonobo et Bréal). En 2021, Vib’s a ajouté 25 nouvelles adresses d'un coup à son réseau: il s’agit de conversions de magasins La Halle, la chaîne familiale acquise par le groupe breton en 2020. En outre, la rénovation des magasins Bonobo se poursuit, avec un nouveau concept plus moderne lancé il y a deux ans.

Malgré le contexte contraint des deux dernières années, l’entreprise "va bien" et a réalisé selon Xavier Prudhomme une "très belle année 2021, à 10 points au-dessus du marché". Elle a retrouvé son niveau de ventes de 2019, sans en préciser le montant. "Le contexte de la pandémie a accéléré la tendance de fond sociétale d'une transition vers un développement durable, et nous avons une vraie légitimité sur ce point. C’est ce qui nous porte. Nous avons aussi bénéficié d’un engouement pour la mode casual, liée notamment à la pratique du télétravail". Bonobo, qui prédit quelques mois difficiles à venir en raison du contexte (élections en France et guerre en Ukraine), travaille de plus à la mise en place d’un nouvel étiquetage environnemental, après l’avoir testé dès 2018.

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