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Bourse de Paris : léger rebond mardi, après la pire séance en douze ans

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10 mars 2020

Paris, 10 mars 2020 (AFP) - La Bourse de Paris regagnait mardi une petite partie des énormes pertes enregistrées la veille, poussée par la perspective d'une réponse budgétaire et monétaire à la crise du coronavirus à travers le monde ainsi que par un rebond des cours du pétrole. A 13H30 (12H30 GMT), l'indice CAC 40 gagnait 123,5 points à 4.831,67 points, soit 2,62 %, évoluant depuis l'ouverture dans une fourchette comprise entre 2 % et 4 %. Lundi, la place parisienne avait connu sa pire séance depuis la dernière grande crise financière, s'effondrant de 8,39 % à 4.707,91 points. Elle avait alors porté ses pertes sur l'année à plus de 21 %. Elles étaient de 19,1 % mardi à la mi-séance.


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De son côté, Wall Street s'apprêtait à ouvrir très nettement dans le vert sans toutefois reprendre ses pertes de la veille, les pires en douze ans. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 3,34 %, celui de l'indice élargi S&P 500 3,36 % et celui du Nasdaq, à forte coloration technologique, 3,47 %.

"Les marchés misent sur les mesures de Donald Trump pour initier un rebond et sur l'espoir de mesures coordonnées des banques centrales et des gouvernements pour tenter de contenir l'impact de l’épidémie", réagit Franklin Pichard, directeur général de Kiplink finance.

En pleine crise sanitaire mondiale liée au nouveau coronavirus qui a fait 4 000 morts et menace, selon l'OMS, de se transformer en pandémie, les autorités politiques et monétaires mondiales préparent leur riposte.

Le président américain a évoqué lundi "une coupe possible dans les taxes salariales" devant être discutée mardi entre des membres de son administration et des responsables du Congrès. Il s'agit d'aider les salariés et les entreprises à moins subir les effets potentiels du coronavirus sur l'économie. Les mesures de l'occupant de la Maison Blanche surviendraient après une baisse surprise des taux d'intérêt de la Banque centrale américaine (Fed) de 0,50 point, et sa promesse lundi de porter à au moins 150 milliards de dollars quotidiens les montants qu'elle injecte chaque jour dans le marché monétaire.

Les dirigeants européens tiendront mardi une visioconférence



D'autres grandes banques centrales cherchent également à endiguer la panique touchant les marchés depuis plus deux semaines : la Banque du Japon se tient prête à agir et la Banque centrale européenne (BCE) pourrait déployer jeudi un éventail de mesures, inédites pour certaines. "La Banque centrale européenne ne peut pas ne pas agir", résume Franck Dixmier, directeur des gestions obligataires d'Allianz Global Investors. Les dirigeants européens tiendront mardi une visioconférence pour coordonner leurs actions face à l'épidémie, au moment où 60 millions d'Italiens sont priés de rester chez eux.

Egalement source de hausse des cours mardi, le rebond de près de 9 % des prix du pétrole à Londres et New York à la mi-séance permettait à l'indice CAC 40 et à l'ensemble des Bourses européennes de reprendre des couleurs. Les deux contrats avaient perdu environ 25 % la veille, dans la foulée de la guerre des prix lancée par l'Arabie saoudite après l'échec de négociations en fin de semaine dernière avec la Russie, provoquant un séisme lundi sur les Bourses mondiales.

Mardi, le ministre de l'Energie russe, Alexandre Novak, a déclaré ne pas "fermer la porte" à l'alliance entre l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et la Russie pour stabiliser le marché du pétrole. Le géant pétrolier saoudien Saudi Aramco a, de son côté, annoncé qu'il allait ouvrir ses robinets en avril à 12,3 millions de barils par jour, sans toutefois causer de remous majeurs sur les cours. Violemment malmenées lundi, les valeurs pétrolières et parapétrolières se reprenaient : Total gagnait 5,62 % à 32,72 euros après avoir lâché 16,6 % lundi, CGG gagnait 12,06 % à 1,39 euro au lendemain d'un effondrement de 37,5 % et Vallourec avançait de 6,49 % à 1,16 euro.

Les valeurs bancaires rebondissaient elles-aussi timidement après un effondrement la veille: Société Générale gagnait 7,15 % à 18,88 euros contre une chute de 17,6 % lundi, Crédit Agricole prenait 1,06 % à 7,81 euros, et BNP Paribas 7,18 % à 36,21 euros.
 

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