Par
Reuters
Publié le
26 avr. 2019
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Casino : ralentissement en France au premier trimestre

Par
Reuters
Publié le
26 avr. 2019

Casino a vu sa croissance organique décélérer au premier trimestre, ralentissant dans la plupart de ses formats en France, mais enregistrant une croissance toujours solide au Brésil.


Casino ralentit en France, toujours solide au Brésil au 1er trimestre


Le distributeur français, qui bataille pour reconquérir la confiance des marchés en opérant des cessions d’actifs massives pour se désendetter, a fait état jeudi d’une croissance organique de 4,3 % au premier trimestre de l’année, après une progression de 5,1 % au cours des trois mois précédents.

En France, les ventes ont décéléré dans tous les formats, à magasins comparables, hors essence et effets calendaires, hormis dans les hypermarchés Géant, où elles ont pris 0,3 %, après être restées stables en fin d’année dernière.

Ces grands formats avaient été les plus affectés, au dernier trimestre 2018, par les blocages des accès aux entrepôts et à certains magasins liés au mouvement des « gilets jaunes ».

Au total, les ventes en France sont restées stables, tandis qu’elles ont légèrement progressé (+1%) chez Carrefour, dans un marché toujours très bataillé.

« Notre dynamique commerciale est bonne », a déclaré à la presse David Lubek, directeur financier du groupe, évoquant une bas de comparaison élevée et un trafic positif en hausse de 1,7 % chez Monoprix et de 2 % chez Franprix, avec un « mix » favorable aux marges, avec notamment une forte progression des produits bio.

Le site CDiscount affiche une croissance organique de son volume d’affaires de 9,2 % grâce à l’expansion de ses activités de place de marché, tandis que ses ventes en propre ont baissé de 3,0 %.

Par ailleurs, le groupe a encore signé une solide progression au Brésil (+7,1 % après +6,9 %) grâce à un retour de l’inflation sur les produits alimentaires.

Il a confirmé l’ensemble de ses objectifs fixés en mars, à savoir une progression de 10 % par an du résultat opérationnel courant (Roc) en France entre 2019 et 2021 et une la génération de trésorerie de 500 millions d’euros par an avant intérêts et dividendes.

Défiance du marché

En Bourse, le titre Casino, qui avait plongé de 28 % en 2018 et avait repris des couleurs début 2019 avant les résultats annuels du groupe, s’est à nouveau orienté à la baisse après des chiffres mal accueillis le 14 mars. Il a fini à 37,67 euros jeudi, accusant une chute de 21 % par rapport à un plus haut de 47,58 euros touché le 1er mars.

Pénalisé par son endettement et celui de sa maison mère Rallye, Casino a encore relevé son objectifs de cessions d’actifs.

Après avoir bouclé un deuxième plan de plus de 1,5 milliard d’euros, il a porté son objectif de cessions à plus de 2,5 milliards d’ici le début de 2020.

En dépit de ces annonces, et faisant écho aux inquiétudes des investisseurs, les agences Moody’s et Standard & Poor’s ont abaissé leur notation financière sur le groupe, jugeant insuffisante sa génération de trésorerie en France, hors cessions d’actifs.

Les analystes s’inquiètent aussi de l’impact, à long terme, des ventes de murs de magasins sur le modèle du distributeur.

La dette de Casino s’est réduite d’un milliard à 2,7 milliards d’euros en 2018, grâce aux cessions, tandis que celle de Rallye a atteint 2,9 milliards.

La holding avait, à la fin mars 2019, apporté en garantie de ses lignes de crédit environ 82 % de sa participation de 51,7 % dans Casino, selon les estimations de Barclays.

© Thomson Reuters 2024 All rights reserved.