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11 juin 2015
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Charmant veut booster sa notoriété avec sa ligne Line Art

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11 juin 2015

Charmant, derrière ce nom français, se trouve le spécialiste japonais de la création, la fabrication et la distribution de montures optiques et de lunettes de soleil. Un groupe fondé en 1956 au pays du soleil levant, qui a lancé en 1980 les premières lunettes en titane.


Campagne été 2015 de la ligne Line Art


Encore loin derrière les géants italiens de la lunette que sont Luxottica ou Safilo (respectivement 7,6 et 1,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires), Charmant veut s’imposer sur le segment de la lunette haut de gamme, c’est-à-dire une monture à plus de 200 euros.

Et c’est avec sa ligne propre Line Art que Charmant veut gagner des points, notamment en France, premier marché européen de l’optique et troisième marché de Charmant au coude à coude avec la Chine. Lancée au Japon en 2009 et dans l’Hexagone un an plus tard, Charmant communique sur cette ligne auprès du grand public seulement maintenant. « Nous prenons le temps d’installer les choses », explique Yves Desgagnés et le directeur général de Charmant France de souligner que Line Art est un condensé du savoir-faire du groupe Charmant. Ce jeudi 11 juin les clientes du magasin d'optique Lissac de la rue de Rivoli à Paris ont ainsi été invitées à découvrir Line Art, à se faire maquiller et à bénéficier de conseils pour embellir son regard. En prime, une réduction pour celles qui se laissaient tenter par une monture.

Line Art qui nécessite près de 300 manipulations, dont un tiers réalisées à la main, équiperait déjà un Japonais sur deux sur le segment du haut de gamme. Sa particularité ? Le mélange d’un design original jouant avec les codes du luxe et de technologies pointues comme la micro soudure au laser. Une technique brevetée qui permet de souder tous les éléments, même les plus petits, sans alourdir les lunettes. Et de fait, les lunettes Line Art, dont le prix moyen oscille de 300 et 400 euros, sont légères et confortables. En France, Line Art s’adresse uniquement aux femmes, alors qu’au Japon elle se décline en une gamme masculine, qui ne serait pas adaptée aux goûts hexagonaux.


Masao Miyachi président et PDG du groupe Charmant - Charmant Group


Cependant, à l’heure où en France les changements législatifs sur le plafonnement des remboursements, et où le développement d’Internet et des chaînes bon marché bouleversent le marché de l’optique, est-il encore judicieux de miser sur le haut de gamme ? Pour Yves Desgagnés, la réponse est oui. D’autant que selon le cabinet GFK le segment premium représenterait, avec l’innovation, l’un des leviers de croissance sur un marché hexagonal de l’optique. Un marché en léger frémissement de + 0,6% en 2014, à 5,8 milliards d’euros (1,2 milliard d’euros pour les montures).

Charmant va donc investir mondialement sur Line Art. La marque se décline depuis peu en lunettes de soleil au Japon, et le lancement d’une ligne enfant est également prévue indique Masao Miyachi le président et PDG de Charmant.

« Nous espérons atteindre les 240 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici à 2020 », précise Masao Miyachi. En 2014, le groupe Charmant a réalisé un chiffre d’affaires de 180 millions d’euros (dont 50 millions en France), dont 70% réalisées par ses marques propres (Line Art, Ad Lib…) et 30% avec ses licences (Puma, Elle, Esprit…). Une casquette de licencié que le groupe continue par ailleurs de développer, avec la signature prochaine d’une nouvelle licence, « une marque américaine », explique  Masao Miyachi sans donner plus de précisions.

Mais outre la lunette, Charmant qui compte cinq studios de design dans le monde (dont un en France) et 16 filiales, développe depuis deux ans une nouvelle activité, celle d’instruments chirurgicaux. Un développement rendu possible grâce à la micro soudure au laser.
 

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