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5 sept. 2011
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Chaussure: Mess Around face au changement

Publié le
5 sept. 2011

Alors que les salons de la Porte de Versailles délaissent septembre pour juin-juillet. Jean-Paul Le Roux, fondateur du salon Mess Around, répond à nos questions sur l'avenir du rendez-vous de la chaussure, de la maroquinerie et de l’accessoire (lire également les réactions des exposants et détaillants de la chaussure à ce changement de dates).


Comprenez-vous les doutes émis dès l’annonce de ces dates anticipées ?
Contrairement à ce que beaucoup pensent, nous ne sommes plus en phase avec le marché international, ni même avec le national. A l’étranger, les tendances sont définies bien plus tôt. On doit s’adapter à ce nouveau calendrier. En passant de septembre à juillet, certains ne seront certes pas prêts, mais nous avons eu le même problème lorsque nous sommes passés de mars à janvier.

Mess around
Le salon Mess Around - Photo: PixelFormula


Quelle leçon aviez-vous tirée de cette évolution ?
Le premier à avoir attiré notre attention sur le sujet a été Jacques Royer, qui nous prédisait quelques déconvenues si l’on ne franchissait pas le cap. Et il s’avère qu’au final, cela avait permis d'augmenter de 40% le nombre d’exposants et de doubler le nombre de visiteurs. C’est bien que les professionnels en ont retiré certains avantages.

Lesquels ?
Avec des dates anticipées, les détaillants seront livrés plus tôt. Là où cela se faisait de mars à mai, cela se fera de janvier à mars: cela rallongera grandement la durée de vie de leurs produits avant l’arrivée des soldes.

Que répondez-vous à ceux qui craignent la correspondance entre les dates du salon et celles des soldes ?
C’est simple: les gens concernés ne venaient de toute manière jamais le samedi. Ce qui leur laisse quoiqu’il arrive le dimanche et le lundi. Il est certain qu’il y aura une période d’observation. Il faut que les choses s’établissent. De plus, la clientèle internationale ne sera en rien concernée.

Cette présence internationale est un objectif, avec ces dates entre celles des fashion week ?
Mess Around accueille aujourd’hui 20% de visiteurs étrangers. En nous mettant dans les parcours européens des acheteurs, le but est pour nous de parvenir à équilibrer nos parts de visiteurs nationaux et internationaux. La cohérence, c’est le business. La cohérence entre tous les salons va donner de la force au rendez-vous, ce qui va lui amener plus de business.

Comment va se dérouler l’alignement des tarifs sur ceux de Who’s Next?
Il y aura bien une augmentation, mais elle marquera l’arrivée de nouveaux services. Nous passerons ainsi de 3 à 4 jours, et nous proposerons un mobilier de meilleure qualité. De plus, cela permettra de développer une scénographie plus ambitieuse, ainsi qu’une plus large communication nationale et internationale. Au final, le problème d’un salon n’est pas ce qu’il coûte aux exposants, mais ce qu’il leur rapporte. Et la sectorisation entre les différentes offres des salons va aller dans ce sens.

Outre son rayonnement, qu’apportera cet équilibre aux exposants ?
Jusqu’à présent, la concurrence entre plusieurs salons conduisait les exposants à se demander sur quels rendez-vous ils devaient se rendre. Les secteurs étant aujourd’hui définis, cette question n’est plus d’actualité. La seule interrogation qui demeure est "exposer ou ne pas exposer ?".

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