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15 oct. 2019
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Clap de fin pour Carnet de Vol après 30 ans d’existence

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15 oct. 2019

La recherche d'investisseurs solides n’a pas été fructueuse. Placée en redressement judiciaire en avril 2019, l’enseigne Carnet de Vol se devait d’identifier un soutien financier pour rebondir sur le secteur chahuté de la mode masculine. Aujourd’hui, la marque trentenaire vient de cesser totalement ses activités.


La marque cible les hommes de 25 à 45 ans. - Carnet de Vol


« Nous vous informons que l'aventure Carnet de Vol prendra fin dans quelques jours, a livré la marque à ses clients le 9 octobre dernier sur son compte Facebook, ajoutant : Notre site sera clôturé demain soir. Et la totalité de nos boutiques seront fermées d'ici le 15 octobre prochain ».

Sans autre issue de relance, la société-mère de Carnet de Vol, LCDVH, devrait être mise en liquidation judiciaire la semaine prochaine par le tribunal de commerce d’Antibes, nous confirme Emmanuel Pelillo, le PDG de la marque depuis trois ans. « C'est aujourd'hui la fin d'une histoire. Tous nos collaborateurs vont être licenciés, soit 95 personnes », regrette-t-il. 

L’enseigne de prêt-à-porter masculin a également baissé le rideau de sa cinquantaine de boutiques sur le territoire français, après avoir préalablement réduit la voilure ces derniers mois pour tenter de se remettre en ordre de marche.


Intérieur de la boutique de Saint-Etienne - Carnet de Vol


Carnet de Vol avait déjà traversé une période de turbulences en 2016, faisant déjà à cette époque l’expérience du redressement judiciaire, avant d’être acquise par le groupe Fadegest (holding de la famille Desjonquères) à la barre du tribunal.

Depuis lors, un travail de restructuration et de développement avait été mené, notamment le renouvellement du site web, la modernisation de l’identité visuelle, ainsi qu’une politique d’ouvertures de nouveaux points de vente, conduisant la marque à afficher jusqu’à 70 adresses tricolores. « Malgré tout le travail enclenché, nous n'avons pas eu assez de temps pour mener à bien cette transformation », se désole Emmanuel Pelillo.

En début d’année 2019, l’enseigne a « marqué le pas dans un contexte social pénalisant, nous expliquait son PDG en avril dernier. Les amateurs de shopping ont déserté les magasins et l’impact du mouvement des gilets jaunes a aggravé d’autres problèmes, qu’il s’agisse des aléas météo ou de la pression des bailleurs ».

La chaîne azuréenne, habilleur officiel du FC Lorient, avait construit ses fondamentaux mode sur l’univers aéronautique, sur un créneau casual chic, avec comme pièces maîtresses le polo, le chino, la maille, le jean et la chemise.

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