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24 juin 2022
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Cool T.M et Rains se font remarquer à la Fashion Week de Paris

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24 juin 2022

Mixant couture, street et ironie, Cool T.M cartonne depuis son lancement. Du haut de ses 38 ans, Thomas Monet fait presque figure de vétéran sur le créneau très encombré des marques créateur françaises émergentes. Mais c’est sans aucun doute son expérience de plus quinze ans dans le monde du luxe, qui lui a permis de lancer son label avec succès à la veille du Covid. Dès le départ, Cool T.M, s’est positionnée comme une marque joyeuse, libre et irrévérencieuse, rencontrant très vite son public et une belle réussite commerciale.  


L'un des looks cool de Cool T.M - ph Dominique Muret


Seul finaliste français en lice pour le Prix de l’Andam cette année, le designer bourguignon, originaire d’Auxerre, figurait cette saison dans le calendrier des présentations de la Fédération de la Haute Couture et de la Mode et a dévoilé jeudi une collection pour le printemps-été 2023 haute en couleurs dans le cadre décalé d’un club de vacances époque Eighties, entre Miami et Palavas-les-flots, où le kitsch le dispute à une certaine ringardise qui reste bien sûr toujours très cool.
 
Entre vêtements et accessoires, tels le collier cadenas ou le bob en tweed destroy, les propositions sont toutes très désirables. Que ce soit dans le registre streetwear avec des sweaters extra larges ou avec cette maxi combinaison en velours sombre quadrillée de strass, ou celui plus couture avec ce tailleur mini-jupe en tweed jaune, ces chemises lavallières en soie imprimée, ou encore ce somptueux costume blanc avec sa veste oversized à double croisure sous laquelle s’enfile par-dessus le pantalon une jupe portefeuille impeccablement coupée.

Cool T.M offre un mix-match déjanté, où les genres s’entrechoquent avec style. "Cette marque, c’est d’abord de l’attitude, comme son nom l’indique", résume Thomas Monet, qui dit avoir voulu apporter à ce monde de la mode un brin prétentieux "de la légèreté et de la bienveillance". "J’ai envie d’abattre les cases qui nous limitent et de replacer l’être humain au centre. Je veux que les gens se sentent eux-mêmes, osent. S’habiller doit être un amusement", assène-t-il.


Le fondateur de Cool T.M Thomas Monet - ph Dominique Muret

 
"Je fais les produits qui m’inspirent de manière très instinctive. Ce qui m’intéresse, c’est la personnalité des gens" poursuit le créateur, qui développe toutes ses collections en France, pour ensuite les produire entre l’Hexagone, l’Italie et le Portugal. Positionnée dans le segment marque créateur, Cool T.M, dont le siège est installé à Paris, propose entre autres des tee-shirts de 190 à 390 euros, des chemises à 450 euros, des vestes en tweed à 1.090 euros et des cardigans brodés à 1.190 euros.
 
Lancé sur le marché en janvier 2020, le label a séduit dès sa première saison quelque 25 revendeurs multimarques, poursuivant sa croissance durant la pandémie, pour compter aujourd’hui une quarantaine de clients parmi les plus belles boutiques du monde, de Joyce à 10 Corso Como, en passant par Ssense, Farfetch, etc. Un succès construit sur une trajectoire solide. Thomas Monet a démarré après l’Esmod Bordeaux, chez Daniel Crémieux en mode masculine, passant notamment ensuite chez Balmain, où il a travaillé avec Christophe Decarnin, retrouvé par la suite chez Faith Connexion, puis avec Olivier Rousteing, qu’il avait connu dans son école de mode… avant de tout lâcher car il avait "envie de s’exprimer". Certainement l’un des noms à surveiller de près.

Rains imagine un Kids club futuriste et optimiste



Autre nom déjà établi dans les multimarques et grands magasins européens, Rains affirme son propos créatif. Après avoir fait ses premiers pas l’hiver dernier sur les podiums parisien, Rains (avec sa directrice de la création Tanne Vinter aux manettes) était attendue pour son premier show estival baptisé "Connect".


Rains SS23 - Rains



Née en 2012, autour du vêtement de pluie plus de la doudoune, le potentiel du label danois sur l’été reste à explorer. Et ce jeudi, dans la chaleur matinale de la halle industrielle ouverte aux hauts volumes du 104, lieu culturel du XIXème arrondissement, une armée mixte et colorée sortie d’un univers Sci-fi urbain et optimiste a déambulé parmi les murs d’enceintes, se référant au mouvement créatif autour du Kids Club de New York, dans les années 80.

D’un terrain outerwear connu, avec pour premier look une parka couleur sable longue descendant jusqu’aux chevilles avec quatre grandes poches dont un duo au niveau du genou, portée avec conviction sur un tee-shirt noir et un pantalon taille moyenne et évasé au mollet, la proposition de Rains s’est aventurée vers d’autres horizons. Les garçons portent de larges shorts descendant au genou avec des coupes-vents amples en nylon hyper léger et des polaires manches longues ou des vestes en polaire sans manches couplées à des pantalons baggies.


Rains



Le tout dans une gamme de doré, argenté et noir mais surtout de vert d’eau, bleu électrique ou jaune mimosa. Les filles portent des vestes XL ou des sweats oversize crop-top sur des mini-shorts avec des chaussettes noires remontant au genou. Les sacs et accessoires sont partout et dans toutes les tailles, signe que le label veut développer à plein son potentiel sur ce segment. Tout ce beau monde porte sabots et mules ultra-légères rappelant des pièces aperçues notamment chez Yeezy ces dernières saisons.


Rains



La pièce-phare de cette proposition: une casquette-cape (la capesquette ?) déclinée en différentes tailles. Le format court est associé à une silhouette de runner homme. Arrivant jusqu’aux mollets, la version intermédiaire, dans un vert-d’eau rafraichissant donne de l’élan à une jeune femme qui porte un ample coupe-vent en nylon à enfiler de la même couleur sur un body noir et de grandes jambières arrivant au-dessus du genou. Enfin, la dernière silhouette du défilé, en gris métallisé, est une cape intégrale légère flottant sur un mètre au rythme de la démarche élancée du mannequin.


Rains


"Après l’hiver la saison dernière, nous devions apporter notre ADN dans cette proposition sur l’été. Nous avons travaillé de nouvelles matières, légères et respirantes. C’était un challenge mais nous sommes très heureux de pouvoir être présents à Paris", expliquait au terme du défilé Philip Lotko, qui a cofondé Daniel Brix Hesselager. La marque vient d’ailleurs de reprendre en direct le marché français et a ouvert son showroom dans le Marais à Paris.

 

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