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Couture: Valentino en dentelles et velours, Givenchy valorise l'atelier

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6 juil. 2011

PARIS, 6 juil 2011 (AFP) - Au dernier jour des défilés de haute couture, les maisons ont présenté mercredi de l'ultra-luxe, mettant en valeur le savoir-faire des "petites mains" de leurs ateliers:

Valentino, Givenchy
Sur le défilé Haute Couture de Valentino, le 6 juillet 2011. Photo : Pixelformula.

EXQUISE DELICATESSE - De la dentelle et du velours, de la longueur et une fragilité troublante, le défilé couture de l'Italien Valentino pour l'hiver prochain a été l'un des plus applaudis de la saison. Les stylistes Maria Grazia Chiuri et Pierpaolo Piccioli habillent une princesse à la délicatesse exquise qui "ne concède rien au premier regard" et dont le vestiaire, opulent mais tout en légèreté plume, révèle la grâce des mouvements.

Observés de près par les actrices américaines Anne Hathaway ("Le diable s'habille en Prada") et Amanda Peet au premier rang, comme par l'équipe au complet du Vogue américain, très influent en matière de mode, robes, manteaux et quelques tailleurs aux jupes longues, qui ont nécessité des centaines d'heures de broderie ou de tissage. Eblouissant.

Le top model danois Freja apparaît dans de fines dentelles en filigrane bronze doré, des attaches à la chinoise sur le buste. Un manteau de cosaque noir, brodé de sequins or et champagne, scintille sans la moindre trace de tape-à-l'oeil, comme ce manteau de brocart or vert qui réchauffe une robe mosaïque de dentelle or et bronze doré. Une robe en lanières de velours noir semble tissée à même le corps. Une robe "nuage" de tulle en dégradés de gris, rebrodée de perles, passe comme en apesanteur.

Moins de volants, toujours d'élégants drapés en décolleté et une gamme de couleurs claires, du "nu" chair à l'ivoire avec une touche de rouge éclatant.

GIVENCHY TOUR DE FORCE - Une douzaine de robes du soir aériennes, aux lignes et couleurs douces, du blanc à l'or clair, étaient présentées par la maison Givenchy dans un salon de la place Vendôme, pour montrer de près le travail méticuleux des ouvrières expertes de son atelier. Comme ce millefeuille de tulle de soie, avec des centaines de pastilles dont l'épaisseur décroît du bas jusqu'en haut, 36 superposées l'une sur l'autre au niveau de la jupe pour créer des épaisseurs, seulement 16 autour de la taille puis 8 sur le buste avant de laisser place à la transparence du cou. Un mois de travail à elle toute seule. D'autres robes frangées sont faites entièrement de perles en dégradé de brillant à mat, avec d'autres perles rebrodées en volume évoquant la texture du corail, ou des perles transparentes montées sur fil d'or, pour un effet irisé. Un zip soudant les manches ou des épaules échancrées offrent une touche de modernité, chère au styliste italien Riccardo Tisci. Et de petites pochettes assorties se prolongent en filaments de perles ou en plumes d'autruche.

SAAB DOS NU - Bleu aigue-marine, rose blush, bleu nuit grisé ou brun rehaussé de bronze, le Libanais Elie Saab a proposé une quarantaine de robes, brodées et aériennes, pour le soir. Quelques robes de cocktail, plus courtes, mais pas un seul pantalon.

Avec leurs broderies de mille perles, cristaux ou paillettes, munies parfois de courtes traînes et souvent de longues jupes volumineuses, en mousseline ou en tulle, impossible de passer inaperçue, même au bal d'une princesse de sang royal. La variété des dos nus, drapés ou cadrés de façon plus géométrique, est infinie. Le plus troublant reste ce modèle où passe un simple filament argenté sur les omoplates, soulignant leur vulnérabilité.

SIMOENS EN NOSFERATU - Le Français Maxime Simoens, 27 ans, aime décidément les années 1920. Pour sa deuxième collection en couture, il s'inspire de Nosferatu, pour le côté sombre, mais aussi des lignes épurées de l'Art Déco. Ses femmes en tailleur pantalon ou en sarouel, "pour plus de modernité et l'envie de jouer sur le masculin-féminin", prennent des allures garçonnes. La soie rustique japonaise s'égaye de broderies cloutées en doré vieilli, de dentelle et de renard doré. Place au noir et rouge avec des robes frangées, lourdes, sans manche et se terminant sur le genou. Du coton végétal, teint à la lumière de la lune pendant plusieurs semaines, offre une couleur irrégulière, un peu moirée et du velours façonné comme une peau de croco habille une veste pour le soir. "Je ne veux pas faire de la couture show off", explique le jeune créateur à l'AFP. "J'aime les détails, jouer sur la qualité et l'originalité". Pour la mariée, un pantalon et un top en organza liquide, le "tissu le plus léger au monde qui coûte 100 euros le mètre" mais offre "un vaporeux" sans égal.

Par Gersende RAMBOURG

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