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21 févr. 2012
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Daniel Hechter: une griffe quinquagénaire présente dans 63 pays

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21 févr. 2012

"50 ans, c’est un âge emblématique. C’était une bonne raison de fêter cet anniversaire". Ainsi, Loïc Lemarchand, directeur général adjoint de la société Daniel Hechter, commente la fête organisée à Paris la semaine dernière pour l’ensemble des partenaires licenciés mondiaux de la griffe, propriété du groupe allemand Miltenberg Otto Aulbach. Et c’était une des raisons majeures de l’organisation de cette fête, les dirigeants de l’entreprise ont jugé important de montrer la force internationale de la griffe alors qu’en France même, elle est moins en première ligne.




Selon Loïc Lemarchand, la griffe Hechter, c’est ainsi aujourd’hui quelque 250 millions d’euros de chiffre d’affaires dans le monde au stade de gros, hors parfums qui sont restés la propriété du fondateur Daniel Hechter. La France pèse 5% de ce chiffre. Alors que l’Allemagne, pays d’origine de l’actuel propriétaire, et ancien licencié de la marque, pèse entre 10 et 15%. C’est sans doute une exception parmi les griffes internationales mais Daniel Hechter réalise aussi entre 10 et 15% de son chiffre d’affaires en Afrique du Sud via un licencié manifestement performant, avec 270 boutiques dans ce pays et dans des pays limitrophes. En fait, la griffe d’origine française est présente dans 63 pays et compte une cinquantaine de licences.

Dans le pays où le monde entier des griffes rêve de s’installer et d’y être puissant, la Chine, Daniel Hechter compte 42 boutiques homme et 21 boutiques femme. L’enfant vient d’y être implanté via déjà 7 boutiques. La griffe y compte aussi 88 corners en maroquinerie. Cette stratégie passe par plusieurs licenciés. "Notre partenaire chinois pour la maroquinerie fait un tellement beau produit que nous aurions aimé implanter ses collections en Europe, souligne Loïc Lemarchand. Mais malheureusement, ses capacités de production sont à saturation !".
En Inde, Daniel Hechter a signé une licence il y a trois ans. Aujourd’hui, le prêt-à-porter masculin, le seul présent, compte 7 boutiques et une vingtaine de corners.

En mars, la griffe, via son partenaire thaïlandais, ouvre un premier magasin au Vietnam. Au Japon, une licence pour la petite maroquinerie vient d’être signée avec l'ancien partenaire de Burberry. "La griffe britannique reprend en direct ses activités un peu partout", souligne le directeur général adjoint de Daniel Hechter.

La griffe ne se détourne pas pour autant de la France. Elle compte aujourd’hui 7 points de vente à l’enseigne (cinq hommes et deux mixtes) avec les ouvertures récentes à Rennes en affiliation et à Saint-Etienne en franchise. "Nous discutons pour deux autres implantations", souligne Loïc Lemarchand. En multimarques, la ligne homme compte une centaine de portes et la ligne femme une quarantaine. Positionnée sur un style à la fois traditionnel et contemporain, la griffe voit son environnement concurrentiel changer en France du fait par exemple du retrait de griffes comme Gentleman Farmer et des difficultés des fabricants d’habillement masculin français comme la Sadev, sous procédure de sauvegarde. Tout en admettant qu’aujourd’hui la concurrence vient plutôt de griffes allemandes comme Digel. Un nom et des compétiteurs que le groupe allemand détenteur d’Hechter connait bien….

Récemment, la griffe a pris une égérie américaine, en l’occurrence James Denton (Mike Delfino dans la série TV Desperate Housewives) qui était d’ailleurs présent à l’anniversaire des 50 ans au Pavillon Cambon Capucine. "Il nous fallait bien une égérie connue un peu partout", relève Loïc Lemarchand.

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