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29 janv. 2010
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Dans les showrooms parisiens, des acheteurs à l'affût de la tendance

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AFP
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29 janv. 2010

PARIS, 29 jan 2010 (AFP) - "Vous avez quels coloris? C'est du mérinos ou du cachemire? Il existe en version plus simple?": Dans les showrooms parisiens des créateurs, les acheteurs du monde entier viennent dénicher, au meilleur prix, les pièces qui figureront l'hiver prochain dans leurs magasins.


Sur le salon Prêt-à-Porter Paris. Photo : AFP.

"C'est un marathon. Nous avons au moins quatre rendez-vous par jour en showroom, sans compter les défilés", explique Mme Yi, venue choisir des cachemires et accessoires chez le styliste Lucien Pellat-Finet pour sa boutique à Taïwan.

Pendant les "Fashion week", certaines marques choisissent de présenter leurs collections sur cintres, solution moins coûteuse qu'un défilé et qui permet aux journalistes et aux acheteurs de toucher et de voir les vêtements de plus près.

Et Paris, pour beaucoup d'acheteurs, reste le centre du monde de la mode.

"Entre vêtements et accessoires, 90% de nos achats sont faits à Paris", reconnaît Joao Pedro Vasconcelos, propriétaire d'un magasin de mode masculine à Porto au Portugal. "Même si nous n'achetons pas forcément français".

Au salon de prêt-à-porter Tranoï, organisé quatre fois par ans à Paris, trois quarts des exposants sont étrangers, notamment du Japon, d'Italie ou d'Angleterre.

"Un jour ou l'autre, même Jean Paul Gaultier va disparaître. La saison des défilés est aussi l'occasion de découvrir de nouveaux créateurs tout juste sortis des écoles", souligne Thibault Briere qui prévoit l'ouverture d'une boutique à Zurich, dans le showroom improvisé du créateur Yohan Serfaty.

Les critères pour sélectionner une pièce? Le regard et l'essayage: "Je fonctionne à l'instinct. Je regarde les coutures, la façon dont le vêtement tient sur un cintre, c'est un bon signe", explique Romina Gilde Matos, directrice d'un magasin à Perth (Australie), venue avec un collègue.

"On connaît bien nos clients, on sait aussi ce qu'ils recherchent, ce qu'ils vont aimer... ou pas", ajoute-t-elle, en furetant dans la collection de vestes en cuir du créateur japonais Tatsuro Horikawa.

Dans un showroom minuscule situé au-dessus d'une galerie d'art, le jeune Barnabé Hardy se mue en VRP : vêtu de l'un de ses cardigans, il présente aux acheteurs une à une les pièces de sa collection.

"Vous vendez bien ce modèle?", demande Sébastien Roubaud, cofondateur de Studiohomme.com, une boutique en ligne de créateurs. Avant de demander: "Direct, le +price+ ?", la calculette à portée de main.

Barnabé Hardy, un ancien de chez Balenciaga, a lancé l'an dernier sa propre ligne de blousons en cuir et de fourrure. "Convaincre les acheteurs est un travail de longue haleine, entre les prises de contact et la visibilité dans la presse", explique-t-il.

Question budget, les acheteurs ne semblent pas affectés frontalement par la crise: "En fin de compte, la crise nous a donné de l'air. On négocie sur des bases plus saines", estime Sébastien Roubaud.

Côté créateurs, le nombre de pièces proposées à la vente s'est réduit pour se "concentrer sur l'essentiel", selon le directeur artistique d'U-NI-TY, Greg Gassa.

Par Karine ALBERTAZZI et Luiza DUARTE

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