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Défilés parisiens : Naomi Campbell star chez Hermès, Kenzo herboriste

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4 oct. 2008

PARIS, 4 oct 2008 (AFP) - La sensualité du mannequin Naomi Campbell, se déhanchant sur une aride allée de sable parsemée de cactus, a sublimé le vestiaire tout en franges, chapeaux de cow-boys et rayures de couleurs vives à la mexicaine, proposé samedi 4 octobre par Jean Paul Gaultier pour Hermès.


Naomi Campbell défile pour Hermès collection printemps-été 2009 - Photo : AFP

Le créateur présentait sa collection de prêt-à-porter féminin pour le printemps-été prochain dans une tente plantée près du musée du Quai Branly.

Naomi Campbell, mais aussi l'ancien mannequin Stéphanie Seymour, ont été très chaleureusement applaudies. Elles ont toutes les deux fait plusieurs passages. Naomi Campbell, en vraie bête de scène, a jeté son chapeau au public.

Veste ou cardigan-poncho couleur sable, pantalons, cache-coeurs ou vestes frangées, longues et amples chemises immaculées, un cigare --éteint-- entre les doigts, les femmes sont prêtes à affronter le désert du Nouveau-Mexique.

Le noir s'empare de robes en mousseline, les rayures éclatantes illuminent une veste ou une longue robe dont les boutons courent jusqu'au sol.

Jacques Dutronc rappelle sur la bande-son que "le monde entier est un cactus", Jean-Paul Gaultier salue en courant, cigare aux lèvres et chapeau sur la tête, le public se disperse en souriant.

Fleurs, papillons, feuillage aux teintes passées: la collection Kenzo se découvre comme on feuillette un carnet de botaniste, souvenir un peu désuet de longues promenades ensoleillées.

Son charme est doux, un peu suranné. D'ailleurs l'horloge du Carreau du Temple (IIIe) où se déroule le défilé s'est arrêtée. Des livres géants aux tons pastels entassés à une extrémité du podium laissent s'échapper des femmes en robes légères, imprimées de bouquets de fleurs et de motifs végétaux, en combinaisons de soie, en robe de mousseline ronde et blanche comme une bulle.

Les transparences se superposent, les petits paletots aussi paraissent doubles. Des fleurs brodées s'accrochent sur des robes en maille, des créatures non identifiées s'incrustent dans des robes en crochet écru.

C'est un "souvenir d'un jour d'été", dit le styliste de Kenzo, le Sarde Antonio Marras, dans un texte remis au public. Cette femme n'est pas une femme, c'est une "petite fille nommée Alice", qui "accomplit un voyage merveilleux".

A la fin du voyage, plusieurs livres géants s'entrouvrent, des papillons semblent s'envoler. De nombreux invités se lèvent d'un bond et dégainent leur portable pour une photo-souvenir.

Le Libanais Elie Saab invoque lui aussi la nature, mais plutôt "un jardin impressionniste" qui lui aurait inspiré sa collection, "un bouquet de fleurs fraîches". Les robes en georgette de soie ou crêpe de Chine ont souvent des couleurs pastel --lilas, rose, jaune, hortensia-- et les mino-robes tuniques aiment les manches papillons.

Les volants se superposent, adoucissent les décolletés, se déportent sur le côté. Les drapés sont retenus sur le devant, des robes courtes s'achèvent en traîne, des shorts s'accompagnent de blouses transparentes pour une élégance sans surprise.

John Galliano a emmené son public dans un cadre moins enchanteur: des ateliers de réparation de la RATP dans le nord de Paris dans lesquels stationnaient deux wagons.

L'extravagance du créateur britannique se réfugie dans les coiffures et les chapeaux, la collection elle-même étant sobre. Il signe des robes transparentes, qu'elles soient courtes ou longues, avec applications de fleurs, rebrodées ou à volants.

Il joue avec les volumes, notamment pour un manteau vert laitue aux manches gonflées comme des lampions, ou une veste aux taches multicolores. Des shorts et des parkas, des robes aux imprimés floraux complètent ce vestiaire.

Chez Chloé, la styliste britannique Hannah MacGibbon présentait sa première collection pour la griffe, qu'elle connaît bien pour y avoir déjà travaillé, de 2001 à 2006. Elle propose un vestiaire confortable qui privilégie l'amplitude des volumes et la souplesse. Les pantalons, combinaisons-pantalons, shorts et combi-shorts, les grandes poches, les chaussures plates en plastique ou en cuir, imposent une allure décontractée et signent une féminité sans prétention.

Par Dominique SCHROEDER

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