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23 mai 2007
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Des sculptures biomorphiques s'enracinent au musée du textile de Cholet

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23 mai 2007

Du 1er juin au 16 septembre prochains, le musée du textile de Cholet accueille l’exposition Fribrescences. L’artiste Aude Franjou y dévoile ses sculptures « biomorphiques » à base de chanvre et de lin tressés dont l'aspect végétal ne laisse pas de marbre.


Sculpture « biomorphiques » d'Aude Franjou

L’ancienne blanchisserie de la Rivière Sauvageau sera peuplée de grands bulbes sculptés semblant plonger leurs racines de chanvre directement dans le sol et ce, jusque dans les murs. Formes dressées ou tombantes flirtant entre le textile et l'organique, ces créations semblent par certains côtés bien vivantes, comme des plantes fantastiques en train de germer.

« Pour la comprendre, il vous faudra la toucher, la palper, et sentir ses nœuds, ses creux et ses veines », explique Aude Franjou. « Mais ne vous y trompez pas, cette matière est vivante, les grandes chaleurs l’attendrissent tandis que l’humidité de la nuit la resserre et la rend plus dure encore », ajoute-t-elle.


Aude Franjou

Minimaliste, la mise en scène se limite à un éclairage tamisé dont l'atmosphère enveloppante plonge le visiteur dans un univers de camaïeu de rouges. L’ambiance générale profite également du cadre de cette exposition : installées au cœur d’une ancienne blanchisserie, les créations prennent vite l'allure d’un hommage au passé du lieu.

C’est son amour pour les arbres qui a enraciné, chez Aude Franjou, l’idée de ces sculptures très particulières. Durant ses études de tapisserie, la jeune femme s’était penchée sur la reproduction des écorces d’arbres. « J’ai obtenu de très jolis tableaux en laine, de belles reproductions de ces photographies, dans lesquels je perdais tous les effets les plus intéressants (…) », se rappelle la créatrice. « Peu à peu, l’idée a germé que je devais passer à la troisième dimension. »


Sculptures « biomorphiques » d'Aude Franjou

Intimement liée au métier du textile, l’artiste s’est alors lancée dans des recherches créatrices qui l’ont amenée en 2005 à réaliser une ‘‘parure pour arbre’’, véritable carapace hybride de racines rougeoyantes, nœuds et ramifications de chanvre. Un concept qu’elle développera par la suite, dans des tailles moindres, mais toujours dans cet esprit de végétalisme artificiel.

Le musée du textile affiche avec Fibrescences sa volonté d’ouvrir ses portes aux artistes contemporains. Lissière de formation, Aude Franjou a déjà prévu de venir en personne les samedi 2 et dimanche 3 juin pour expliquer le travail nécessité par ses œuvres aux visiteurs. Des ateliers seront mêmes organisés afin d’appendre à ces derniers comment travailler le chanvre par eux-mêmes.

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