Publié le
19 oct. 2021
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Devianne fait entrer la seconde main et l'upcycling dans ses magasins

Publié le
19 oct. 2021

"Réparer, recycler, revendre", tel est le leitmotiv du projet Red initié par Devianne dans le cadre de sa relance, après un passage par la case redressement judiciaire l'an dernier. L'enseigne multimarquese lance ainsi sur le marché de la seconde main en prenant en charge les étapes de contrôle et de revente dans l'optique de soulager le client.


Un atelier présent en magasin - Devianne/Facebook


Par le biais d'une application développée avec la start-up Moom, le client se verra proposer par Devianne un montant afin de lui racheter sous forme de bon d'achat l'article qu'il ne souhaite plus porter, fixé grâce un algorithme qui balaie tous les prix des sites de seconde main classiques.

Une fois transmis à l'enseigne, le vêtement sera nettoyé et remis en vente dans l'un des corners seconde main que Devianne compte à terme installer dans ses 43 magasins. Un premier test va être conduit d'ici la fin d'année dans une de ses adresses dans le Nord.

"Notre démarche est de proposer à nos clients une solution clé en main, sans qu'ils n'aient besoin de négocier eux-mêmes avec leurs potentiels acheteurs, de prendre des photos ou d’expédier des colis, évoque Stéphane Roche, directeur général de l'entreprise. Nous souhaitons traiter en interne et 'premiumiser' cette seconde vie pour amener notre cible, les 40 ans et plus -qui sont davantage amateurs de marques et de qualité que la moyenne-, vers la mode d'occasion".

Sans viser d'objectif de rentabilité, le but du dirigeant est "de créer du trafic en magasin et d'apporter du service au consommateur".


Intérieur d'un magasin Devianne - DR

 
Devianne tient donc à assurer en propre la phase de l'après-vente pour ses clients, et cela passe aussi par la revalorisation des pièces. Se présentant comme la seule enseigne de prêt-à-porter à disposer d'ateliers de couture au sein de chacun de ses points de vente (auparavant cantonnés à la retouche), elle entend aujourd'hui aller plus loin en lançant un service d'upcycling pour prolonger la durée de vie des vêtements, achetés ou non chez Devianne.

La "Red Academy" vient d'être lancée: il s'agit d'une école interne visant l'embauche de 50 personnes qui seront dédiées en magasin à l'upcycling produit (réparer, recouper, personnaliser…).

D'autre part, dans l'optique d'élargir l'offre présentée à ses clients, soit une centaine de marques à ce jour, l'entreprise mise sur le e-commerce et s'ouvre au principe de la marketplace, avec l'objectif "d'augmenter le nombre de références et la part de marques internationales, et diminuer celle des marques propres. Nous allons aussi élargir l'offre à d'autres catégories de produits, comme la lingerie ou le linge de maison", expose Stéphane Roche, qui ambitionne de voir tripler la part du digital dans les ventes de l'enseigne, qui représente aujourd'hui 10%.

De plus, Devianne va prochainement lancer un service baptisé "try & pay", qui consiste à essayer en magasin un produit sélectionné sur Internet, sans avoir à l'acheter au préalable.

L'entreprise, qui a récemment subi le décès de son ex-PDG Joël Toulemonde, emploie 500 salariés et revendique un chiffre d'affaires annuel de 80 millions d'euros.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com