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18 janv. 2015
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Edmund Ooi : un vent de renouveau souffle sur Milan

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18 janv. 2015

Edmund Ooi a donné un coup de fouet à la Fashion Week milanaise avec un show qui n’a pas laissé indifférent. Le jeune styliste malaisien, qui a fait ses premiers pas sur un podium samedi 17 janvier, dans le grand théâtre mis à disposition par Giorgio Armani, a insufflé en effet une brise de renouveau sur le menswear de la capitale lombarde avec une collection masculine pour l’hiver 2015-16 à la touche un brin féminine avec l'introduction de la robe pour homme.

Edmund Ooi introduction de la robe pour homme


Ce n’est ni transgenre, ni travesti. Mais simplement une nouvelle manière libre et expérimentale de concevoir le vestiaire masculin, comme l’explique Edmund Ooi : « Je fais de l’homme avec un twist féminin. Cela transparaît dans les volumes, ou encore dans les manteaux en jacquard et puis dans les robes. Mais les pièces de la collection peuvent se mixer comme on veut, on n’est pas obligé d'acheter la robe ! »

Le designer adore travailler sur les textures et les mélanges de tissus, tout en gardant une silhouette simple. Ses vestes larges, aux épaules carrées, sont construites comme des puzzles géométriques avec des inserts de matières et couleurs différentes. Ses manteaux-capes au col-châle et larges revers aux couleurs contrastées font très fin 18ème siècle avec leurs rubans noués aux poignets. Tout comme les haut cols remontant jusqu’aux oreilles.

Edmund Ooi joue sur les contrastes et les géométries


Les coupes sont rigoureuses, le designer aimant jouer surtout sur les détails et les couleurs qui s’opposent, comme dans les chaussures noires à lacet barrées d’une bande rouge ou encore ces pulls bicolores et ces pantalons à larges bandes latérales.

La garde-robe est complétée par des robes-tricot monochromes (mauve, jaune, bleu ciel) toute simples arrivant jusqu’au-dessus du genou, qui pourraient tout aussi bien être des maxi pull-overs. Les tissus sont italiens, français pour les jacquards et japonais, tandis que la ligne est fabriquée en Belgique et en Chine.

Edmund Ooi remercie "Mr Armani" pour avoir accueilli son premier défilé


Né dans une petite île au nord de la côte malaisienne, Edmund Ooi s’est ensuite installé à Anvers, où il fait ses études à la Royal Academie of Fine Art. Il travaille par la suite pour Ann Demeulemeester et Mugler. Détecté par Vogue Talents, le jeune styliste a participé à la section dédiée aux nouveaux talents de Pitti Uomo en juin dernier, avant de faire le grand saut à Milan avec sa 4ème collection.

« Ma mère était couturière et mon idole est David Bowie », résume tout sourire le designer de 27 ans, qui en paraît 10 de moins avec son regard émerveillé. Bowie… Une figure inspiratrice que l’on retrouvait en filigrane dans la collection d’Edmund Ooi pour le côté un brin Ziggy Stardust.

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