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8 févr. 2017
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En Chine, les dépenses de luxe se redressent

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Reuters
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8 févr. 2017

La reprise récente de la Chine en ce qui concerne les dépenses de luxe pourrait stimuler les ventes des opérateurs de centres commerciaux et des détaillants de luxe, comme Golden Eagle Retail Group, Hengdeli Holdings et Parkson Retail Group. Cela ne suffirait cependant pas pour compenser les problèmes structurels provoqués par l'évolution des comportements d'achat et la concurrence de nouveaux formats de retail, selon Fitch Ratings.


Swatch a évoqué une « très bonne croissance » des ventes en Chine continentale aux mois de novembre et décembre 2016 - swatch


Des rapports de groupes internationaux tels que Coach, Swatch et LVMH suggèrent que les dépenses de luxe en Chine commencent à se redresser après quelques années difficiles provoquées par la campagne anti-corruption en Chine et la faible confiance des consommateurs. Coach a signalé que ses ventes en monnaie locale en Grande Chine ont progressé de 6 % au quatrième trimestre 2016, alors que Swatch a évoqué une « très bonne croissance » des ventes en Chine continentale aux mois de novembre et décembre 2016, ainsi que le mois dernier.

Fitch estime que cette croissance des ventes a été provoquée par la hausse des prix immobiliers, des écarts plus restreints entre les prix locaux et internationaux et un frein sur les achats à l'étranger.

Les dernières années ont été difficiles pour les détaillants physiques chinois, qui ont dû faire face à une concurrence croissante à la fois hors ligne et en ligne, ainsi qu'à un changement des comportements d'achat, les consommateurs privilégiant l'expérience plutôt que la dépense.

La reprise des dépenses de luxe pourrait apporter un certain soulagement, en particulier pour les détaillants milieu et haut de gamme, comme Golden Eagle et Hengdeli. Cette reprise s'explique également en partie par le fait que les consommateurs ont renoncé à certaines dépenses à l'étranger.

Par exemple, la presse a indiqué que les visiteurs chinois en France ont chuté de plus de 20 % en 2016 après les différents attentats. En outre, un yen plus fort a également freiné les dépenses touristiques chinoises au Japon.

Les restrictions gouvernementales plus strictes imposées aux "daigou" (achat au nom d'un tiers moyennant une commission) et aux achats à l'étranger depuis le second semestre 2016 ont également rendu plus difficile pour les résidents chinois de rapporter des produits de luxe achetés à l'étranger.

Les prix de la plupart des produits de luxe restent plus élevés en Chine par rapport au reste du monde, mais cet écart de prix a diminué après que le gouvernement a réduit les taxes sur certaines catégories de produits et que les grandes marques ont ajusté les prix pour réduire les écarts de prix régionaux.

Des marques de cosmétiques telles que Estée Lauder et Amorepacific, par exemple, ont annoncé des baisses de prix de 2 % à 20 % le mois dernier. Un yuan chinois plus faible a également rendu les achats à l'étranger moins attrayants pour les consommateurs chinois.

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