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4 oct. 2022
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En septembre, les enseignes de mode ont renoué avec leur niveau d'avant-crise

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4 oct. 2022

Le mois de septembre a été fructueux pour les enseignes de mode. Leurs ventes en magasins ont atteint le niveau prépandémique de septembre 2019 (+0,2%), a mesuré le panel Retail Int. pour l'Alliance du commerce. Un résultat qui a notamment été dynamisé par le retour des touristes internationaux, surtout dans les grandes villes, et une météo plus fraîche à partir de mi-septembre, "rendant plus propice les achats de vêtements d'automne-hiver", pointe l'organisation qui représente des enseignes comme Le Printemps, les Galeries Lafayette, Damart, Caroll ou encore Celio.


Pixabay


En septembre, la fréquentation des points de vente s'est pourtant révélée en chute de 10,1% par rapport à la référence de 2019. Eléments de compensation, le taux de transformation est en progression de 2%, et le panier moyen grimpe lui de 8%. Un reflet de la hausse des prix dans l'habillement?

Concernant les différents types d'implantation, il ressort que les outlets ont su tirer leur épingle du jeu, affichant une hausse d'activité de 18,1% par rapport à septembre 2019. "Ce succès s’explique par un prix des produits plus attractif auquel le client accorde une grande importance en période d’inflation pesant sur son pouvoir d’achat", point l'Alliance. Les retail parks et zones d'activités commerciales demeurent en forme (+5,1%), tandis que les magasins de centre-ville sur rue (-1,8%) et en centre commercial (-0,9%) reculent. Les centres commerciaux de périphérie enregistrent la tendance la plus négative (-3,1%).

En septembre, les ventes en ligne des chaînes d'habillement et des grands magasins ont signé une croissance de 96% par rapport à 2019, ce qui correspond à une petite progression de 8% comparé à septembre 2021.

Sur les neuf premiers mois de l'année 2022, l'activité des enseignes en magasins se révèle en revanche toujours en repli par rapport à la même période en 2019, de l'ordre de -6,2%. Le dernier trimestre, incluant la période des fêtes de fin d'année, "sera cruciale pour tenter de rattraper le manque d'activité", avertit l'Alliance du commerce.

Et, déjà, les enseignes "font part de leurs très fortes inquiétudes pour 2023, en particulier du fait de l’envolée des prix de l’énergie et des projections macroéconomiques avec une croissance réduite l’année prochaine".

Selon un sondage réalisé auprès de ses adhérents, l'organisation estime que les enseignes font face à une multiplication par 4 ou 5 des tarifs de l'électricité. Et près de 50% d’entre elles disent ne pas être couvertes par un contrat de fourniture d’électricité pour l’année à venir.

La pression sur les coûts fragilise les enseignes et leur trésorerie. "Cette envolée des prix de l’énergie comporte un risque majeur d’augmentation des faillites", souligne Yohann Petiot, le directeur général de l'Alliance du commerce, qui demande au gouvernement "de mettre en place d’urgence des solutions pour que l’explosion tarifaire du coût de l’énergie ne condamne pas des commerces! Le gouvernement doit élargir aux entreprises du commerce l’aide d’État (aide "gaz et électricité", ndlr) mise en place dans le plan de résilience. Les seuils fixés par l’État rendent aujourd’hui l’aide inaccessible aux entreprises de notre secteur". Cette aide est actuellement accordée aux entreprises dont le coût de l'énergie pèse au moins 3% de son chiffre d'affaires.

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