Escada a hissé le rouge pour ce début d'exercice 2008. Dans le rouge au deuxième trimestre, dans le rouge au premier trimestre, le groupe de luxe allemand a comme annoncé il y a quelques jours revu à la baisse ses prévisions annuelles.

Escada collection automne-hiver 2008/2009

La période février-avril n'a donc rien arrangé aux affaires du groupe munichois. Les ventes se sont amenuisées de quelque 16 % par rapport au deuxième trimestre de l'année précédente, à 153,7 millions d'euros (- 13,5 % hors effets de change) alors que la branche Primera (marques apriori, BiBA, cavita et Laurèl) n'a pas réussi à décoller. Quant à l'excédent brut d'exploitation, il s'est dégradé de 3,5 millions d'euros à 12,5 millions, masquant tout à la fois les bonnes performances l'unité Escada (+ 6,1 %) et la chute de Primera. Au final, le groupe a bouclé son trimestre sur une perte nette de 4,3 millions d'euros, contre un bénéfice de 2,4 millions d'euros un an plus tôt.

Sur le semestre, les ventes marquent un recul de 14,1 % (11,5 % hors effets de change) à 295,8 millions d'euros tandis que l'excédent brut d'exploitation s'affaisse de près de moitié (- 48,7 %) à 19,3 millions d'euros, avec un motif de satisfaction toutefois : la marge brute du groupe a progressé de 2.5 points de pourcentage sous l'effet de l'accroissement de la part des boutiques détenues en propre dans l'activité.

Reste qu'Escada affiche au titre de ce premier semestre écoulé un résultat après impôts et amortissements divers négatif à 8,2 millions d'euros, contre un bénéfice de 9,3 millions d'euros. Et que la dette s'est encore accrue : celle-ci passant de 174,6 à 194,8 millions d'euros au 30 avril dernier.

Dans ce contexte, l'état-major, qui va être profondément modifié sous quelques jours, suite à l'arrivée d'un nouvel actionnaire de référence, table sur un Ebitda de 37 millions d'euros contre une évaluation initiale autour de 51 millions d'euros et sur un résultat après impôt négatif, sur fond de ventes consolidées en recul.