Etude: les Français délaissent les événements promotionnels

Auteur :

Marion Deslandes

Publié le
27 oct. 2022

Auscultant l'appétence des consommateurs mondiaux pour les périodes de rabais*, le cabinet de conseil Simon Kucher fait la lumière sur un certain désintérêt pour ces temps forts commerciaux qui ont historiquement fortement stimulé les achats, notamment dans l'Hexagone. Ainsi 43% des Français interrogés indiquent qu'ils ont dépensé ou vont dépenser moins en 2021-2022 lors des grands événements promotionnels que sont les soldes (été/hiver) et le Black Friday. Seulement 17% estiment qu'ils y consacreront un budget plus important que l'année précédente.

"En revanche, les événements promotionnels ponctuels, spécifiques aux marques, ainsi que la période de rentrée des classes gagnent du terrain, avec 31% des personnes interrogées qui dépensent davantage pour ces promotions", précise le sondage.

Les préférences des clients tricolores en matière de ristournes varient selon les catégories de produits. Ils favorisent les remises immédiates en euros pour les produits high-tech, l'électroménager et les vacances, tandis que les rabais exprimés en pourcentages sont privilégiés pour les vêtements, chaussures, accessoires et produits de beauté.

Les façons d'acheter en promotion différent également: pour les vacances (68%) et les produits high-tech (52%), c'est le shopping en ligne qui est préféré, contrairement aux produits mode (35%) et de luxe (34%) qui sont davantage acquis en boutique lorsqu'il est question de ristournes.

Une certaine défiance est à l'œuvre chez les consommateurs concernant la communication promotionnelle effectuée par les marques et les enseignes. En effet, 28% des Français sondés ne font pas confiance aux prix de départ affichés. D'autre part, plus d'un tiers (38%) se dit sceptique quant à l'accès à des remises plus élevées grâce aux programmes de fidélité.

"Les promotions restent un puissant moteur de trafic. Toutefois, de nombreux défis émergent pour les marques et les distributeurs. Ils vont devoir se réinventer, rassurer et se différencier afin de maximiser l'efficience de leurs actions", commente Martin Crépy, directeur du département "biens de consommation" au bureau parisien de Simon Kucher.
 
*Méthodologie: Etude menée en ligne entre juillet et août 2022 auprès de 25.500 consommateurs de 23 pays différents, incluant 1.001 Français.