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Fashion Week de Londres : du neuf, encore du neuf, et une chaîne de magasins

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17 sept. 2005

LONDRES, 17 sept 2005 (AFP) - La Semaine de la mode de Londres, fidèle à sa réputation de pépinière de créateurs et de tendances, innove encore pour la collection printemps-été 2006 en accueillant pour la première fois le défilé d'une chaîne de magasins de vêtements.


Créations de la styliste anglaise Amanda Wakeley au musée d'histoire naturelle de Londres
Photo : John D McHugh

C'est Top Shop, symbole en Grande-Bretagne d'une mode chic, choc et pas chère visant les 16-35 ans, qui s'invite à une Fashion Week inaugurée dimanche par l'ancien mannequin Linda Evangelista.

Quelque 52 défilés sont prévus en 45 lieux différents jusqu'à jeudi.


Un modèle de l'Indien Manish Arora défile le 18 septembre 2005, à Londres - Photo : John D. McHugh

Comme d'habitude, le programme mêle les valeurs établies comme Julien MacDonald et Paul Smith Women à des nouveaux-venus tels que l'Allemand C.Neeon ou l'Australien Richard Nicoll.

"Cela sera une Semaine bien remplie", promet John Wilson, président du Conseil britannique de la mode qui organise la manifestation. Même des grands noms tels que Versace, Dior ou Burberry, qui ne présenteront pas de défilés, ont prévu "quelques fêtes fantastiques", qui permettront de faire quand même parler d'eux.


Un modèle défile dans un ensemble de Jenny Packham, le 18 septembre 2005 à Londres
Photo : John D. McHugh

Londres, considéré comme le parent pauvre face aux autres capitales de la mode que sont Paris, New York et Milan, s'est fait une spécialité d'attirer les talents peu connus et de les lancer sur la scène internationale.

C'est ainsi qu'Alexander McQueen, John Galliano ou Stella McCartney, pour ne citer que ces talents britanniques, se sont fait connaître sur les bords de la Tamise.


Un modèle défile avec une tenue du couturier britannique Jenny Packham le 18 septembre 2005 à Londres
Photo : John D. McHugh

"Nous nous spécialisons dans les nouveaux créateurs, les jeunes qui sont souvent l'avant-garde et les designers les plus novateurs", affirme John Wilson.

"A Londres, on a un peu plus de liberté", estime pour sa part le Singapourien Ashley Isham, l'un des grands espoirs de la Fashion Week avec son label Ashish.

Les défilés de pas moins de 19 nouvelles signatures doivent se succéder cette semaine à The Exhibition ("l'exposition") - une zone réservée au coeur du musée londonien d'histoire naturelle, dans laquelle vont se presser 170 créateurs.

Giles, par Giles Deacon, suscite une attente toute particulière depuis la précédente Fashion Week, en février, lors de laquelle il avait été couvert de louanges.

L'autre moment particulièrement attendu sera le début sur les estrades de Top Shop, la chaîne qui parraine déjà un certain nombre des jeunes pousses de la Fashion Week.

Ce sera la première fois que Unique, la collection haut de gamme de la chaîne, côtoiera dans un défilé les vêtements exclusifs réservés aux plus riches.

Selon John Wilson, la présence de Top Shop se justifie par la nécessité, pour chacune des "capitales de la mode" de mettre à profit des atouts particuliers.

New York est ainsi réputée pour ses grands noms qui, telle Donna Karan avec DKNY, diffusent leur mode en prêt-à-porter à des prix légèrement inférieurs à la haute couture. Milan s'appuie sur son réseau d'artisans de la mode. Et Paris puise dans l'histoire et la culture une légitimité encore renouvelée.

Londres n'a pas pour elle que son goût pour la jeunesse. La capitale britannique, rappelle John Wilson, a aussi une longue histoire de diffusion en masse d'une mode audacieuse mais bon marché, suivant toujours de très près la création mais ouverte à tous.

"Il est assez naturel que l'on commence à voir ces détaillants développer leurs propres collections, sachant d'ailleurs que certains les vendent en dehors de leurs propres magasins", analyse-t-il, citant l'exemple de Unique, que Top Shop vend à des distributeurs américains.

Par Deborah HAYNES

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