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27 sept. 2016
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Fashion Week de Paris : une inspiration venue du Japon

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AFP
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27 sept. 2016

Kimonos, socques de bois, ceintures obis... Les créateurs sont allés chercher l'inspiration au Japon, au premier jour mardi de la Fashion Week parisienne.


Paule Ka - Spring-Summer2017 - Womenswear - Paris - © PixelFormula


Le début de cette semaine de la mode a aussi été marqué en soirée par le premier défilé chez Saint Laurent d'Anthony Vaccarello, successeur d'Hedi Slimane, pour une collection glamour aux accents années 1980.

Au total, 91 shows programmés sur neuf jours donneront le « la » des tendances du printemps-été prochain.


Paule Ka - Spring-Summer2017 - Womenswear - Paris - © PixelFormula


La tendance de mardi était nippone. Chez Paule Ka, robes et tailleurs stricts et immaculés se ferment comme des kimonos, avec des obis. Des petites robes aux couleurs vives sont plissées comme des origamis. L'intérieur des kimonos inspire des robes fluides aux tons dégradés.

C'est un voyage au Japon cet été qui a inspiré la directrice artistique, Alithia Spuri-Zampetti. « J'ai choisi de jouer avec le contraste entre le côté rigide et sculptural, net et pur, et le côté harmonieux et poétique du Japon », explique la créatrice italo-américaine, qui avait choisi les grandes serres du Jardin des Plantes pour présenter cette collection.

Franges

Dans la végétation luxuriante, les robes suspendues, aux couleurs éclatantes, ressemblent à des perroquets dans des arbres. Des franges multicolores recouvrent les escarpins, cachant même les talons, et les sacs.


Paskal - Spring-Summer2017 - Womenswear - Paris - © PixelFormula


Les franges ont aussi le vent en poupe du côté de la jeune marque Paskal, version coupées au laser et fluorescentes. La créatrice ukrainienne Julie Paskal, 27 ans, s'est inspirée du peintre allemand Sigmar Polke pour les couleurs. Rose pâle et jaune fluo se mêlent sur une jupe couverte de fines franges dont le mouvement dynamise la silhouette. Les grosses fronces sont une autre ponctuation de la collection : sur des sandales, sur un bandeau couvrant la poitrine, ou en bordure d'une robe asymétrique.

Le Brésilien Francisco Terra, de la jeune marque Neith Neyer, a lui aussi cédé à l'appel du Pays du soleil levant. Dans une collection très cuir et piercing, inspirée du film Fight Club, des écharpes aux inscriptions japonaises se portent sur l'épaule, à la ceinture ou autour du cou. Des broderies aux airs de mangas parsèment les vêtements, réalisés avec une illustratrice japonaise.


NEHERA - Spring-Summer2017 - Womenswear - Paris - © PixelFormula


L'ambiance était plus apaisée chez Nehera, dont le directeur artistique Samuel Drira a conçu des silhouettes tout en souplesse, drapés et trompe l'oeil. Le kimono est déconstruit, tout comme la veste de tailleur et le trench. Le blanc, le sable et le bleu indigo dominent la palette.

C'est également un voyage au Japon qui a inspiré la Néerlandaise Liselore Frowijn, dans une collection en forme d'hommage au bleu de Delft de ses origines. Cette rencontre entre les deux cultures se traduit par des silhouettes évanescentes, parées de capes, de robes, de tuniques dans des matériaux délicats (soie, satin et organza). Des touches de rouge viennent pimenter cet océan de bleu.

Silhouettes futuristes et grunge

Avec ses mannequins aux visages dissimulés derrière une visière, le défilé de la marque japonaise Anrealage a été le plus conceptuel. Baptisée « silence », la collection, composée de vêtements aux formes épurées, en noir et blanc uniquement, a été présentée sur une musique assourdissante. Une barre latérale noire vient souvent entraver les mouvements donnant aux mannequins des airs de prisonniers futuristes.


AALTO - Spring-Summer2017 - Womenswear - Paris - © PixelFormula


Comme Neith Neyer, le défilé Aalto regarde du côté des années 1990. Son créateur, le Finlandais Tuomas Merikoski, renoue avec les codes du grunge en distillant une touche féminine, comme ce bob porté par les mannequins et agrémenté d'un rang de perles. Robes-tuniques, tailleurs asymétriques, gros pulls en laine sont portés avec des mules.

Enfin, la garde-robe du créateur Jacquemus puise son inspiration du côté de la Méditerranée, avec des silhouettes de toreros romantiques coiffées de chapeaux plats. Il n'oublie pas la féminité : ses modèles portent des vestes à épaules larges mais ont la taille ceinturée, les vêtements ont des couleurs sobres mais osent les imprimés à pois et des touches de rouge.

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