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Fashion week : sous le signe de la légèreté

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19 sept. 2012

MILAN, 19 sept 2012 (AFP) - Matières vaporeuses, peau dénudée, transparences. En ce premier jour de défilés des collections de prêt-à-porter pour l'été 2013, les couturiers milanais ont tissé un hymne à la légèreté, en déclinant ce thème sous toutes ses formes.

Gucci printemps-été 2013 - Giuseppe Cacace/AFP

Gucci a ouvert le bal en jetant son dévolu sur la soie et en particulier le gazar, l'organza et le tulle, pour créer des mises fluides et flottantes d'une élégance époustouflante.

Dans un registre peu exploré jusqu'ici, la directrice de la création Frida Giannini joue la carte du minimalisme. Toute la collection est construite en effet sur quelques pièces : des robes courtes pour le jour, extra longues pour le soir et des ensembles pantalons portés tantôt avec une tunique, tantôt avec des vestes chemises ceinturées.

Les pantalons interminables sont évasés à la hauteur de la cheville et les blouses tuniques à cols montants voient leur manches gonfler sur l'avant-bras ou s'ouvrir en parapluie.

Les looks, tous dans des mono-teintes (rose azalée, bleu électrique, jaune citron, blanc, noir) sont épurés dans un style un peu sixties. Mais la styliste parvient à leur influer une énergie inattendue en jouant sur les volumes, sur les fentes et sur les superpositions de panneaux de tissu ou de volants sculptés qui s'enroulent autour des bras et du cou pour forger de somptueuses robes corolles.

Derrière leurs lunettes aux verres colorés dans les mêmes tons que leur mise, les mannequins jouent aux femmes mystérieuses. De riches colliers-cols tout en corail et pierres précieuses illuminent les robes du soir toutes simples, strictement blanches ou noires.

Légèreté encore chez Alberta Ferretti, qui n'utilise elle aussi que mousselines de soie, shantung, organza et satin mais dans un style plus riche faisant appel aux pierres et à la broderie. La styliste associe notamment la notion de légèreté à la transparence et à la fluidité de l'eau. Mi-nimphes, mi-châtelaines d'une époque lointaine, les mannequins évanescentes semblent sorties d'un étang sombre au fond d'un parc au clair de lune.

Certaines robes retenues par de fines bretelles quasi invisibles et recouvertes de paillettes nacrées scintillent avec douceur. D'autres offrent un mouvement sinueux accentués par leurs franges perlées. Les tuniques en soie impalpables, portées sur des pantalons, se prolongent par une traîne délicate dans le dos. Une broderie noire appliquée sur un tissu transparent couleur chair semble comme tatouée sur un cou.

Ailleurs, des feuilles brodées semblent grimper le long des épaules comme un lierre, retenant ainsi une robe flottante. La palette parcourt toute les teintes aquatiques : bleuet, bleu lapis lazuli, gris pâle, vert d'eau, opaline.

Les transparences dominent également chez John Richmond où la femme semble hésiter entre féminité absolue et mordant très masculin. Entre les robes bustiers années 1950 et la veste de rocker cloutée, son coeur balance. Le blouson Teddy est revu notamment en une surprenante version douceur, tout en coton blanc brodé.

Un peu dans la même veine, la nouvelle collection Kristina Ti de la styliste Cristina Tardito se veut "un manifeste imaginaire de la femme moderne qui se plait et sait ce qu'elle veut". Romantique, mais sûre d'elle, elle n'a pas peur d'exalter son côté le plus féminin, tout en affirmant sa personnalité complexe. D'amples robes maxi en coton ou soie vaguement seventies, tout comme les combinaisons colorées en maille tricotées, côtoient des mises plus frivoles avec shorts ou jupes courtes et petits hauts en chiffon et voile, qui jouent sans cesse sur les transparences. Une épaule se dévoile, un dos se dénude, deux bouts de seins transparaissent sous un chemisier impalpable.

A la fois séduisante et forte, cette femme aime les contraste alternant les matières vaporeuses aux tissus plus rigides, comme le cuir noir de certain pantalons ou le chanvre utilisé dans un ensemble à franges. Quant au pantalon, pièce forte de la collection, il est résolument masculin mais si sexy taillé dans des tissus ultra légers.Par Federica ANDREOL

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