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France: la vigueur de la reprise va limiter déficit et dette en 2021 et 2022

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10 sept. 2021

PARIS (Reuters) - Le redressement progressif des comptes publics creusés par un an et demi de soutien massif à une économie française sous le choc de la pandémie de COVID-19 se fera plus rapidement que ce qu'anticipait le gouvernement jusqu'à présent grâce à la reprise plus vigoureuse que prévu, a annoncé jeudi le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire.


Bruno Le Maire. - Reuters



Le gouvernement a relevé mi-juillet sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour 2021 à 6%, contre 5% précédemment, alors que l'activité économique continuait de s'améliorer en France dans le sillage de son redressement du deuxième trimestre, sous l'effet du rebond de la consommation avec la levée des restrictions sanitaires.

Le gouvernement a maintenu cette prévision, ainsi que celle d'une croissance de 4% l'an prochain, pour la construction du projet de loi de finances (PLF) pour 2022, qui sera présenté le 22 septembre en conseil des ministres.
Ce redressement continu et plus rapide que prévu de l'économie française - qui devrait retrouver son niveau d'avant-crise en fin d'année plutôt qu'en début d'année prochaine - va aussi permettre à la France d'afficher une dette et un déficit publics un peu moins marqués que prévu cette année.

Le déficit public devrait atteindre l'équivalent de 8,4% du PIB cette année, alors qu'il était jusqu'ici attendu légèrement en deçà de 9% du PIB, a expliqué jeudi Bruno Le Maire à des journalistes. Cette amélioration plus rapide que prévu se poursuivra l'an prochain, avec un déficit public attendu à 4,8% du PIB dans le PLF pour 2022, contre une prévision s'élevant à 5,3% jusqu'ici.

Par conséquent, l'explosion de la dette publique devrait être contenue et son pic historique devrait être limité à 116% et non à 118,3% comme estimé auparavant.

Après s'être établie à 115,1% l'an dernier, elle devrait rester légèrement inférieure à 116% cette année avant de refluer à 114% en 2022, alors que le gouvernement s'attendait jusqu'ici à voir l'expansion de la dette publique se poursuivre jusqu'en 2025-2026.

Ces différentes prévisions tiennent compte du financement des mesures du plan "Marseille en grand" annoncé la semaine dernière par Emmanuel Macron mais n'intègrent ni les dépenses du nouveau plan d'investissements que le chef de l'Etat doit présenter prochainement ni celles du futur revenu d'engagement pour les jeunes, dont les contours doivent également être précisés dans quelques semaines, a précisé une source à Bercy.

A l'occasion de la présentation du scénario économique retenu pour la construction du dernier PLF d'un quinquennat qu'il aura intégralement passé à Bercy, Bruno Le Maire, qui ne fait pas mystère de sa volonté de voir le président se représenter, a défendu le bilan d'Emmanuel Macron.

Il a rappelé que, malgré la crise, le chef d'Etat avait tenu voire dépassé ses engagements de campagne de 2017 de faire baisser la pression fiscale, avec 50 milliards d'euros de baisse d'impôts pour les ménages et les entreprises sur le quinquennat.


(Reportage Leigh Thomas, version française Myriam Rivet, édité par Bertrand Boucey)

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