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Giorgio Armani vise l'indépendance et la solidité de son groupe

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24 mai 2011

MILAN (Italie), 24 mai 2011 (AFP) - Le groupe de mode italien Giorgio Armani détient plus de 600 millions d'euros de liquidités, a indiqué mardi 24 mai son fondateur et propriétaire dans un entretien au quotidien économique "Il Sole 24 Ore", où il dévoile les comptes de sa maison.

Giorgio Armani
Visuel Giorgio Armani

"Tandis que la plupart des entreprises italiennes combattent au quotidien pour obtenir des crédits, Giorgio Armani n'a pas de dettes. Mieux, il définit "une bonne liquidité": les 604 millions d'euros de cash sur lesquels il est assis après en avoir investi 91 millions l'an dernier, notamment pour ouvrir des boutiques", écrit le journal.

"Nous continuerons à investir sur le système mis en place autour de nos marques. (...) Un système multimarques au sein du groupe, qui représente un modèle unique et est l'une des raisons de notre succès", souligne le couturier-entrepreneur.

Ce modèle a permis a Giorgio Armani "de faire face à des situations imprévues et à cueillir des opportunités importantes, sans rien demander à personne". "Après dix ans d'acquisitions industrielles, aujourd'hui nous contrôlons la quasi-totalité des catégories de produits faisant partie du périmètre de l'entreprise".

Alors que le secteur textile est encore fortement pénalisé par la crise et que de nombreuses marques italiennes sont rachetées par des investisseurs étrangers, Giorgio Armani affiche résolument une tendance opposée.

En 2010, son groupe de mode a réalisé 1,588 milliard d'euros de chiffre d'affaires, en hausse de 4,6% par rapport à 2009. Il a enregistré un excédent brut d'exploitation de 322 millions d'euros (+47,5%) et un bénéfice net de 161 millions d'euros (+81,3%), selon les chiffres du journal.

Le styliste réaffirme la stratégie adoptée ces dernières années quant à la gestion de sa maison avec "une nouvelle équipe de management mise en place depuis deux ans, qui opère en accord avec moi et partage ma vision".

Même si l'une des figues clés de cette équipe, le Britannique John Hooks, qui occupait le poste de vice-président, a quitté le groupe de mode italien la semaine dernière.

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