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18 avr. 2023
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Go Sport: le futur repreneur sera connu le 28 avril

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18 avr. 2023

Alors que Hermione People & Brands (HPB), propriétaire de Go Sport, a renoncé à présenter un plan de redressement, l'enseigne d'articles de sport a vu défiler à la barre le 18 avril les différents candidats à sa reprise. Le tribunal de commerce de Grenoble fera connaître sa décision pour le Group GO Sport et Go Sport France le 28 avril a précisé le procureur François Touret de Coucy. Les 2.200 salariés de Go Sport devront encore patienter quelques jours.


La Salle de Sport, installée par Go Sport à Paris Madeleine en 2022. - Go Sport


En pleine tourmente financière, l'homme d'affaires bordelais Michel Ohayon a délégué mardi un responsable de la Financière immobilière bordelaise (FIB), la holding de tête de son empire, pour faire part officiellement au tribunal du retrait annoncé dès lundi soir par HPB par voie de communiqué. Cette défection et l'absence de recours permettront d'examiner les offres de reprise "avec plus de sérénité" cet après-midi, a souligné Me Bledniak, l'avocate des salariés.

Géraldine Rey, salarié dans un Go Sport de Grenoble et représentante CGT, s'est dit "soulagée" du retrait de HPB mais "triste" à l'idée que "l'enseigne Go Sport serait peut-être amenée à disparaître".

Deux des candidats au rachat émergent parmi la vingtaine d'offres de reprise: le britannique Frasers et Intersport France. "Le choix ne sera pas si simple", a noté Me Bledniak, "il s'agit de deux offres solides, mais avec des projets sociaux radicalement différents".

Dans son offre finale, la filiale de Frasers, Sports Direct, s'engage à reprendre 75 magasins, au lieu de 74 initialement annoncés, et 136 des 227 salariés du siège, au lieu de 117 initialement repris. Dans les magasins, Sports Direct s'engage à reprendre 1.477 salariés, sur les 1.574 recensés.

Le groupe britannique indique vouloir, "de manière raisonnée et progressive au cours des trois ou quatre prochaines années", faire passer les magasins Go Sport sous enseigne Sports Direct. Ombre au tableau, sa réputation a souvent été assombrie par ses pratiques sociales, qui ont fait l'objet de vives critiques par le passé, notamment sur les conditions de travail de ses salariés.

De son côté, Intersport France a fait une proposition de reprise en joint-venture avec une société qatarie, Al-Mana, et propose de reprendre 72 magasins, 1.446 salariés sur les 1.574 des magasins, et 185 salariés du siège (Groupe Go Sport), selon le dossier consulté par l'AFP.

D'autres repreneurs se sont également portés candidats, des entreprises locales, dont certaines franchisées sous l'enseigne Sport 2000, ou des groupes tels que Centrakor Stores, La Foir'Fouille ou même LIDL. Ils proposent des reprises partielles des actifs et des salariés de Go Sport.

La société mère Groupe Go Sport rassemble les activités du siège du distributeur, à Sassenage près de Grenoble, et 46 magasins en master franchise à l'international. Sa filiale Go Sport France réunit 82 magasins intégrés, 87 magasins franchisés (Go Sport et Endurance Shop) ainsi que la vente en ligne.

Autre actif du groupe, la société Wilsam, qui opère les activités de Gap en France aura des audiences dédiées qui se tiendront le 26 avril dans la matinée et l'après-midi. Le tribunal de commerce précise qu'une date de délibéré sera annoncé à cette date.

(Avec AFP)

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