Par
AFP
Publié le
10 oct. 2018
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Happychic : un potentiel de 244 postes de reclassement affiché par la direction

Par
AFP
Publié le
10 oct. 2018

La direction du groupe de prêt-à-porter Happychic (Jules, Brice, Bizzbee) a affirmé mercredi avoir identifié 244 postes de reclassement au sein du groupe dans le cadre du plan de sauvegarde de l'emploi en cours de négociation qui vise à supprimer 466 emplois.


Campagne automne-hiver 2018/19 de l'enseigne Jules, qui doit fusionner avec Brice. - Jules


« Le potentiel de reclassement identifié est actuellement de 244 postes. Le PSE s'étalant jusqu'en 2022, on peut identifier qu'en tendance, l'impact social serait relativement faible », a indiqué Jean-Christophe Garbino, PDG d'Happychic, dans un communiqué diffusé dans la matinée.

Un porte-parole d'Happychic précise à FashionNetwork.com qu'à l'heure actuelle, 165 postes sur les 244 envisagés sont effectivement identifiés pour un éventuel reclassement. La direction compte notamment sur le turnover en magasin, dans les trois ans à venir, pour replacer certains salariés dans d'autres points de vente. 64 créations de postes sont également prévues d'ici 2022. 

D'autre part, Jean-Christophe Garbino a refusé d'accéder à la demande des organisations syndicales, dont l'une des représentantes est en grève de la faim depuis le 28 septembre, qui souhaitent que la direction « adapte les mesures d'accompagnement en considération de l'appartenance de Happychic au groupe Mulliez ». De nombreuses enseignes du secteur appartiennent à des membres de cette famille nordiste, à l'instar de Kiabi ou Decathlon.

« S'il est vrai que de nombreuses enseignes de distribution du Nord de la France ont été fondées par des entrepreneurs issus ou soutenus par des membres de la famille Mulliez, il n'existe pas de liens juridiques et économiques entre ces différentes entreprises de nature à constituer un "groupe Mulliez", contrairement à certaines expressions et abus de langage », a assuré Jean-Christophe Garbino.

La direction d'Happychic dit néanmoins s'engager à prendre « directement contact avec d'autres entreprises des bassins d'emplois les plus concernés pour identifier en priorité les offres d'emploi disponibles dans ces entreprises et demander à celles-ci d'apporter le plus grand intérêt aux candidatures des salariés Happychic. Il s'agit notamment des enseignes de distribution du département du Nord et donc, parmi elles, des enseignes qui peuvent également avoir des actionnaires membres de la Famille Mulliez, et des entreprises de logistique sur le bassin du Mans ». Des passerelles pourraient peut-être donc être trouvées au sein de cette grande famille de la distribution.

Ce matin, des représentants syndicaux du groupe ont été reçus au ministère du Travail. "Aujourd'hui, on garde le même combat. On attend qu'ils (la direction) ouvrent un périmètre plus large, à toutes les marques", a déclaré à l'AFP Patrick Digon, délégué CFDT, à l'issue de la réunion. "Je me sens soutenu par le ministère, mais j'attends de voir."

Ayant généré 673 millions d'euros de ventes en 2017, Happychic compte à ce jour 734 magasins, dont 629 en France, et emploie 3 191 personnes dans l'Hexagone.

La rédaction avec AFP

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.