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1 juil. 2013
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Haute couture: Raf Simons crée un Dior multiculturel

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AFP
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1 juil. 2013

Christian Dior haute couture automne-hiver 2013/2014 - PixelFormula

PARIS, 01 juil 2013 (AFP) - L'Europe, les Amériques, l'Asie, l'Afrique: le directeur artistique de Christian Dior, Raf Simons, a trouvé son inspiration en observant d'autres cultures et d'autres styles, pour la collection haute couture présentée lundi à Paris, bousculant quelque peu les codes de la vénérable maison parisienne.

Voilà un an que le designer belge Raf Simons a présenté sa première collection couture chez Dior. Depuis, il a modernisé avec succès les classiques de la maison, dont plusieurs pièces au look très parisien, que l'on a vues portées par des femmes fortunées du monde entier. Cette fois, le style (ou plutôt les styles) est différent.

"J'ai commencé par regarder les clients haute couture de différents continents et de différentes cultures, et leur style propre", explique le couturier Raf Simons dans une note destinée aux invités.

"La collection n'est pas seulement autour d'un Dior parisien ou français, mais autour d'un Dior confronté au mode entier, et combien ces cultures de mode peuvent influencer la maison et moi-même", poursuit-il.

A l'image des clientes, Dior a choisi des mannequins de différentes origines: les Asiatiques sont nombreuses sur le podium, il y a aussi plusieurs femmes noires, alors qu'il y a encore peu de diversité sur les podiums.

On retrouve aussi cette diversité dans les looks. Il y a bien sûr la veste "bar", la plus connue de Dior, ainsi que du pied de poule, sur une robe cocktail en laine bleu cobalt et rouge. Mais certaines coupes font penser à des kimonos, des motifs renvoient à l'Asie centrale et d'autres à l'Afrique. Des imprimés plus graphiques, des rayures colorées, ont été inspirés par les Amériques.

Raf Simons a adopté des techniques traditionnelles, comme le shibori japonais, qui donne l'impression de pointes sur des robes en soie.

Cela signifie-t-il qu'il faut créer des robes différentes selon la clientèle? "La haute couture ne s'adapte pas à une géographie. Là, Raf Simons s'est inspiré des quatre continents. Mais la robe qui s'inspire du Japon peut très bien être achetée en Europe!", dit le Pdg de Dior, Sidney Toledano.

"Plus un truc de vieille dame"

Des grandes robes du soir connaîtront à coup sûr un grand succès sur les tapis rouges du monde entier, comme une robe bustier longue ceinturée en soie écrue et rose pâle brodée ou une robe en laine bleu cobalt, avec un grand décolleté, ample sur la jupe asymétrique, mais ceinturée à la taille.

Le défilé a été très applaudi par des célébrités du monde entier, habillées en Dior, bien sûr, pour beaucoup. L'égérie de la marque, l'actrice américaine Jennifer Laurence, a "adoré". Tout comme la Française Léa Seydoux. Les stars asiatiques sont venues en nombre, comme l'actrice sud-coréenne Gianna Jun et la chinoise Sun Li.

Le PDG de Dior a l'air ravi. "La haute couture, ça marche très bien et partout. Raf (Simons, ndlr) a gagné le coeur des clientes qui existaient déjà et en a conquis de nouvelles. Les Américaines sont revenues avec force", se félicite-t-il en coulisses.

La haute couture, "ce n'est plus un truc de vieille dame. Nous vendons beaucoup à des femmes de 30 ans", dit-il.

Avant Dior, le Français Christophe Josse avait présenté son élégante et lumineuse collection. Ses clientes affronteront le froid de l'hiver prochain dans de longues robes blanches et vieux rose, larges ou bien près du corps. Taffetas et mousseline seront réchauffés par de la feutrine de laine naturelle agrémentée d'un col en laine d'agneau.

Pour sa part, la styliste néerlandaise de 29 ans, Iris Van Herpen, a créé une collection résolument avant-gardiste, entre haute couture et art contemporain, science-fiction et poésie.

Toutes de beige, noir et vert lichen, enrichies de jeux de miroitements, ses spectaculaires robes-sculptures qui mêlent résines et oxydes de fer, savoir-faire traditionnel des broderies et innovations technologiques, semblent pousser sur le corps des mannequins comme des arbres ou des carapaces.

Une trentaine de ses pièces d'avant-garde sont par ailleurs exposées jusqu'au 31 décembre à la Cité internationale de la dentelle et de la mode de Calais.

La journée de lundi s'achèvera avec Giambattista Valli et mardi, ça sera au tour de Chanel.Par Caroline TAIX

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