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29 sept. 2018
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Hermès prend le grand air du large

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29 sept. 2018

Cheveux au vent, jambes nues dans ses spartiates, laissant son empreinte sur le sable blanc, la femme Hermès parcourt l’hippodrome de Longchamp le long d’une paroi-miroir inclinée, qui reflète le ciel jusqu'à l'infini. Les notes du délicat adagio au piano du concerto n°23 de Mozart disparaissent dans une rafale de vent. La griffe parisienne a offert samedi l’un des shows les plus beaux du week-end. Spectacle magique entre vision futuriste et mise en lumière du patrimoine maison.
 

Hermès, une garde-robe à porter contre vents et marées - FashionNetwork.com ph Dominique Muret


Pour sa collection printemps-été 2019, la maison de luxe a fusionné son héritage de sellier avec l’univers marin, composant une garde-robe graphique et sportive pour amatrices de la nature au grand air, où le dessin d’une selle en cuir joue les cols dans un grand t-shirt blanc et le tablier du palefrenier se mue en robe d’été noire. La palette abonde dans ce sens avec des teintes naturelles (désert, sable, blanc cassé, terre de Sienne, ardoise), ponctuée de flashs intenses, tels que le rouge, l’orange et le turquoise.
 
L’élément maritime prend le dessus dans une petite robe trapèze blanche, comme taillée dans la toile d’une voile, ou encore dans une parka en cuir chocolat, se transformant en vareuse, sur une paire de shorts assortie. Les cordages s’insinuent partout, croisés sur le col d’une robe en cuir fendue sur le devant, dans les coulisses d’un combishort ou d’une robe qui se resserre ainsi à la taille, en galon noir sur une tunique turquoise, tandis que les mousquetons servent de fermoirs.


Hermès - printemps-été 2019 - Womenswear - Paris - © PixelFormula


Les tuniques sont retenues aux épaules par des cordes ou rubans passant dans des anneaux métalliques, telles les voiles des goélettes. Des bodys moulants de surfeuse, s’enfilant sous une jupe ou sous une mini-robe en cuir perforée, complètent ce vestiaire nautique.
 
L’accent est mis aussi sur le cuir, matière phare de la maison. On le retrouve notamment dans ces vareuses carrurées à capuche, dans des blousons sans manches en cuir naturel, dans une grande jupe en agneau plongé tressé ou dans une maxi-jupe portefeuille à la peau ultra-souple retenue par une paire de bretelles sur une brassière en maille torsadée, ainsi que dans d’importants manteaux-armures couleur océan aux maxi-poches.
 
Dernière touche originale, les boutons de certains blousons ou vestes croisées créés par Laurence Owen, qui semblent comme oxydés par les embruns.

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