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14 sept. 2016
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Hermès redouble de prudence au risque de heurter le marché

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14 sept. 2016

Sur le premier semestre 2016, Hermès annonce un chiffre d'affaires en hausse de 7 % à taux de change constants, à 2,44 milliards d’euros, un bénéfice net de 545 millions en progression de 13 % et surtout un résultat opérationnel de 827 millions (+11 %) avec une marge ressortant à 33,9 %, « son plus haut niveau historique ».

Pourtant dès l’ouverture de la Bourse, le titre a dévissé allant jusqu’à perdre près de 8 % en cours de séance.

finance.hermes.com


Dans un marché du luxe toujours plus compliqué, les investisseurs en quête de certitudes se sont fortement inquiétés, semble-t-il, à la lecture d’une petite note annexe en bas de page, où le groupe explique qu’il « ne communique désormais plus d'objectif chiffré, en raison du renforcement des incertitudes économiques, géopolitiques et monétaires dans le monde ».

Hermès, qui avait annoncé fin 2014 un objectif à moyen terme de progression du chiffre d'affaires organique de l'ordre de 8 %, préfère jouer aujourd’hui la prudence et tabler de manière plus générale sur « un objectif de croissance ambitieux ».

Pour l'année 2016, la maison a ainsi confirmé une fois de plus que sa croissance « pourrait être inférieure » à cet objectif de 8 % qu’elle s’était fixé sur le moyen terme.

« Il y a beaucoup d'incertitudes dans le monde », a justifié le patron, Axel Dumas, lors d’une téléconférence avec les analystes. Au-delà de la volatilité des devises et du ralentissement économique en Asie se rajoutant à la crise en Russie, l’industrie du luxe a essuyé ces derniers mois la baisse de l’afflux touristique en Europe suite aux attentats terroristes, sans parler de la prudence des consommateurs américains en cette année de présidentielle.

Comme l’a indiqué Axel Dumas durant la conférence, les magasins parisiens d'Hermès n'ont pas retrouvé le niveau de fréquentation d'avant les attentats de novembre 2015. De même, les boutiques de la Côte d'Azur ont été très touchées par l'attentat du 14 juillet à Nice.

Le sellier n’a pas à se plaindre pourtant, comparé à d’autres acteurs du luxe s’inscrivant en recul sur la même période. Ses ventes ont en effet continué de progresser dans toutes les régions au cours du premier semestre, même si de manière inégale selon les catégories de produits.

La maroquinerie-sellerie a toujours le vent en poupe avec une croissance de 16 %. En revanche, l’habillement et soie-textile ont respectivement reculé de 2 et 7 %, ainsi que les métiers regroupant la bijouterie, l'art de vivre et les arts de la table Hermès (-2 %).

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