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Marguerite Capelle
Publié le
3 mars 2019
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Hermès tient les rênes du romantisme

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Marguerite Capelle
Publié le
3 mars 2019

Le génie est toujours dans les détails chez Hermès, en particulier avec toutes les collections de Nadège Vanhee-Cybulski.

Hermès - automne-hiver 2019 - Womenswear - Paris - © PixelFormula


Les matériaux sont probablement parmi les plus nobles de ce qui se fait dans le luxe : ils exhalent la richesse, même si chez Hermès, tout est axé sur le chic discret. Cette contradiction fondamentale est toujours au cœur des défilés de la griffe, donnant parfois des choses très compliquées et d’autres un équilibre subtil… comme ce samedi soir avec l’impressionnante collection automne-hiver 2019 de Nadège.

D’autant que les détails du défilé étaient impeccables, au cœur du QG de la Garde Républicaine, qui abrite le régiment de cavalerie de la gendarmerie.

« Du classicisme, mais quand être classique c’est être moderne, imprégné d’excentricité pointue », a expliqué la créatrice après avoir dévoilé une collection regorgeant de références équestres. Des rênes de brides cousues sur les pans de jupes crayon, des robes tunique en daim agrémentées de boucles de selle, des doudounes volumineuses complétées par des étriers.

Des combinaisons de dressage avec une touche de hauteur et un frisson de romantisme, des tailleurs en daim sable audacieux façon La motocyclette (blouson motard et pantalon ornés de brides de poney). Des jupes en daim noir d’encre ou fauve, et des manteaux saupoudrés de perles, ou encore des jupes crayon en peau de chèvre surmontées de ceintures harnais.

Pour le soir, des foulards en soie équestres taillés en tunique et robes du soir, un tout petit peu vieillottes. Mais des changement subtils au fil du défilé faisaient toute la différence, en passant le classique logo H de l’acier brossé à l’émail blanc : un message fort.


Hermès - automne-hiver 2019 - Womenswear - Paris - © PixelFormula


En un mot, c’était la meilleure collection de Nadège Vanhee-Cybulski pour la maison : cette créatrice est clairement sur une pente ascendante.
 
Dans un événement Hermès, tout doit être parfait. De l’auditorium ovale impeccable, avec une demi-douzaine de rangs de strapontins, recouvert des beiges doux et orange cru emblématiques de la maison, aux murs qui le cernaient, un treillis de lattes de bois. La bande-son était un superbe remix de chansons planantes de David Bowie.

« Ce que j’adore dans ce décor, c’est qu’on dirait qu’il a été construit pour durer », s'est réjoui fièrement le producteur du défilé, Etienne Russo, qui résumait assez bien la philosophie globale de cette maison classieuse.

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